Génocide au Rwanda : Charles Michel évoque "une forme de complicité" de la communauté internationale

Le président rwandais a allumé dimanche une flamme de l'espoir pour commémorer le génocide des Tutsi.
Le président rwandais a allumé dimanche une flamme de l'espoir pour commémorer le génocide des Tutsi. Tous droits réservés Brian Inganga/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par euronews avec agences
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Lors des commémoration du 30e anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda, Charles Michel, le président du Conseil européen, a évoqué "une forme de complicité" de la communauté internationale. A Paris, la communication du président Macron a cafouillé.

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Le Rwanda a commencé à commémorer ce dimanche le 30e anniversaire du génocide de la minorité ethnique des Tutsi. A Kigali, durant son discours, le président rwandais Paul Kagamé, au pouvoir depuis l'an 2000, a déclaré que la communauté internationale « nous a tous laissés tomber » durant le génocide. "Notre voyage a été long et difficile. Le Rwanda a été complètement humilié par l’ampleur de notre perte », a poursuivi le président rwandais qui, en juillet 1994, à la tête du Front patriotique rwandais, avait mis fin aux massacres. "Personne, personne, pas même l'Union africaine, ne saurait se disculper de son inaction face à la chronique d'un génocide annoncé", a souligné le président.

Invité à prendre la parole, le président du Conseil européen a reconnu une part de responsabilité de la communauté internationale et même "une forme de complicité" face ce moment terrifiant dans l'histoire de l'humanité.

Précision : Quant à la France, un cafouillage dans la communication du président Macron à la veille des commémorations, a créé la polémique. L'Elysée avait laissé penser qu'Emmanuel Macron allait faire un pas de plus dans la reconnaissance de responsabilité de la France dans le génocide. Une conseillère de presse avait notamment cité une déclaration disant que Paris "aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, mais n'en a pas eu la volonté". Depuis, la conseillère a expliqué une maladresse. 

Dans un message vidéo diffusé dimanche à Kigali, le président français s'est donc contenté d'assumer ses propos de 2021 lorsqu'il avait reconnu les "responsabilités de la France" dans les massacres. Mais il n'a pas prononcé la phrase citée par sa conseillère. 

De nombreux dirigeants internationaux ont participé dimanche aux premières commémorations, dont l’ancien président américain Bill Clinton et Nicolas Sarkozy.

Durant près de cent jours, à partir du mois d’avril 1994, entre 800 000 et un million de tutsis, hommes, femmes et enfants, ont été massacrés par des Hutu extrémistes.

Les tueries ont été déclenchées lorsqu'un avion transportant l'ancien président Juvénal Habyarimana, un Hutu, a été abattu au-dessus de Kigali. Les Tutsi avaient alors été accusés d'avoir abattu l'avion et tué le président. Les Tutsi ont ensuite été pris pour cible lors de nombreux massacres de masse. Certains Hutus modérés qui tentaient de protéger les membres de la minorité tutsi ont également été tués.

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