Quelques heures après l'attaque qui a coûté la vie au leader du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran, Benjamin Netanyahu s'est adressé aux Israéliens.
Le Premier ministre a déclaré qu'Israël « fera payer un lourd tribut à toute agression contre l'État hébreu, sur quelque front que ce soit ». Une manière indirecte de répondre à L'Iran dont le Chef Suprême Ali Khamenei a menacé Israël d'une frappe directe en représailles.
"Des jours difficiles nous attendent. Depuis l'attaque à Beyrouth, des menaces ont été proférées de toutes parts. Nous sommes prêts à faire face à n'importe quel scénario, et nous resterons unis et déterminés face à toute menace." a ajouté le Premier ministre israélien.
A noter qu'au cours de son discours, Benjamin Netanyahu n'a jamais cité l'attaque de Téhéran.
Le Hamas et l'Iran ont pourtant rapidement accusé Israël d'être à l'origine de cet assassinat, qui risque de dégénérer en une guerre régionale totale.
La Chine, l'Europe et les Nations unies se disent inquiètes
D'autres pays arabes s'en inquiètent, tout comme l'ONU qui a déclaré que « tous ces actes représentent une escalade dangereuse à un moment où tous les efforts devraient plutôt conduire à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération de tous les otages israéliens. Au lieu de cela, nous assistons à des efforts visant à saper ces objectifs », a ajouté le secrétaire général des Nations unies, António Guterres.
Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell estime qu'il a besoin de précisions sur les circonstances de cette élimination.
"Je dois attendre d'avoir plus d'informations avant de faire un commentaire. Mais avant cela, il y a eu une escalade à la frontière libanaise et la guerre à Gaza continue", explique le diplomate.
Le ministre des Affaires étrangères italien Antonio Tajani, s'est dit préoccupé que le Moyen Orient, "plonge dans une guerre ouverte."
La Chine et la Russieet la Turquie sont en revanche plus directes.
Dans un long message publié sur le réseau social X, Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé mercredi l'assassinat du chef politique du Hamas, comme un « acte méprisable » visant à saper la cause palestinienne et à démoraliser et intimider son peuple.
"Nous accordons une grande attention à cet incident. Nous nous opposons fermement à l'acte d'assassinat et le condamnons. Nous sommes profondément préoccupés par le fait que cet incident puisse conduire à une escalade et à des turbulences dans la région". a déclaré Pékin.
Enfin pour Moscou, il s'agit d'un « assassinat politique inacceptable ».