Arrêté en juin dernier pour ne pas s'être enregistré comme "agent étranger", il risque 5 ans de prison.
Un tribunal Moscovite a prolongé ce mercredi sa détention provisoire, jusqu'au 5 septembre.
Les autorités russes reprochent à Laurent Vinatier de ne pas s'être enregistré en tant qu'« agent étranger » alors qu'il recueillait des informations sur les « activités militaires» de la Russie, informations qui pourraient être utilisées au détriment de la sécurité du pays selon le juge.
Laurent Vinatier a déjà reconnu qu'il ne s'était en effet pas signalé auprès des autorités. Il avait alors déclaré qu'il n'était pas au courant qu'une loi russe récente l'obligeait à le faire. L'accusation de non enregistrement est passible à elle seule de cinq ans de prison.
Le Français de 47 ans était employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une organisation non gouvernementale basée en Suisse.
Cette ONG se spécialise dans la médiation des conflits armés, opérant en dehors des circuits diplomatiques traditionnels.
Son arrestation avait eu lieu en pleine rue, en juin dernier, alors que les tensions entre Moscou et Paris étaient montées d'un cran, après les déclaration du président Emmanuel Macron, concernant la possibilité d'envoi de troupes françaises en Ukraine.