NewsletterNewslettersEventsÉvènementsPodcasts
Loader
Suivez-nous
PUBLICITÉ

La centrale nucléaire de Zaporijjia : AIEA s'inquiète de la "détérioration" de la sécurité

Vue générale de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia sur le territoire sous contrôle militaire russe, prise en 2022.
Vue générale de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia sur le territoire sous contrôle militaire russe, prise en 2022. Tous droits réservés AP/Service de presse du ministère russe de la Défense/File
Tous droits réservés AP/Service de presse du ministère russe de la Défense/File
Par Saskia O'Donoghue
Publié le Mis à jour
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Cet article a été initialement publié en anglais

Les commentaires de l'Agence internationale de l'énergie atomique interviennent après qu'un drone a frappé à proximité de la centrale de Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine.

PUBLICITÉ

Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sécurité de la plus grande centrale nucléaire d'Europe se détériore.

La région de Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine, est sous le contrôle de la Russie depuis que celle-ci a lancé une invasion à grande échelle contre son voisin en février 2022.

Samedi, un drone a frappé une route d'accès au périmètre utilisée par le personnel près de la centrale électrique.

Le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, a confirmé à l'agence de presse gouvernementale russe TASS que les experts sur place avaient été informés de la détonation et s'étaient immédiatement rendus dans la zone.

Peu après la frappe, la Russie a accusé l'Ukraine d'avoir déposé la charge explosive près de la centrale.

Zaporijjia a fait l'objet d'attaques répétées depuis le début du conflit, les deux parties s'accusant mutuellement d'en être à l'origine.

En juillet, l'Assemblée générale des Nations unies a exige que la Russie retire d'urgence ses militaires et son personnel de la centrale et la restitue de suite à l'Ukraine.
En juillet, l'Assemblée générale des Nations unies a exige que la Russie retire d'urgence ses militaires et son personnel de la centrale et la restitue de suite à l'Ukraine.Alexander Zemlianichenko/The AP/File

Alors que la centrale est à l'arrêt, la Russie et l'Ukraine se sont livrées à une guerre des mots à propos de son existence même, affirmant que leur ennemi tentait de saboter ses opérations et de mettre en danger la sécurité autour d'elle.

Dans un communiqué, M. Grossi a déclaré : "Une fois de plus, nous assistons à une escalade des périls en matière de sûreté et de sécurité nucléaires auxquels est confrontée la centrale".

"Je reste extrêmement préoccupé et je réitère mon appel à la plus grande retenue de la part de toutes les parties et au strict respect des cinq principes concrets établis pour la protection de la centrale", a-t-il ajouté.

Le lieu de l'impact de la frappe samedi apparemment très proche de bassins de stockage d'eau de refroidissement essentiels et à seulement 100 mètres de la ligne électrique de Dniprovska. Il s'agit de la seule ligne de 750 kilovolts qui assure encore l'alimentation électrique de la centrale, selon l'AIEA.

L'équipe de l'AIEA qui s'est rendue sur place samedi a déclaré que les dégâts semblaient avoir été causés par un drone équipé d'une charge explosive.

Le rapport confirme qu'il n'y a pas eu de victimes ni d'impact notable sur les équipements de la centrale nucléaire, mais que la route reliant les deux portes principales de Zaporijjia a été manifestement endommagée.

La situation préoccupante de la centrale en matière de sécurité survient alors que l'Ukraine poursuit son incursion en Russie.

Depuis le 6 août, les autorités ukrainiennes affirment avoir pris le contrôle de quelque 82 localités sur une superficie de 1 150 kilomètres carrés dans la région de Koursk.

L'agence de presse russe RIA rapporte que Moscou souhaite discuter avec l'AIEA de l'attaque apparente de la centrale de Zaporijjia, citant Roman Ustinov, le représentant intérimaire de la Russie à Vienne.

PUBLICITÉ

Moscou allègue également que l'Ukraine élabore les plans d'attaque sur la centrale nucléaire de Koursk, ce que Kyiv a nié avec véhémence. Heorhii Tykhyi, porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, a qualifié ces affirmations de « déferlement de propagande russe insensée ».

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Incendie de la centrale nucléaire de Zaporijjia : l'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement

Centrale de Zaporijjia : le chef de l'AIEA a rencontré Vladimir Poutine

Ukraine : tensions autour de Zaporijjia et désolation un mois après les inondations massives