De nouvelles attaques ont frappé l'Ukraine, à Poltava mardi et ce mercredi à Lviv. Dans le même temps, le chef de l'AIEA a rencontré le président ukrainien et a annoncé que les inspections des installations nucléaires allaient être renforcées.
Au lendemain d'une attaque qui a tué 51 personnes et fait près de 300 blessés à Poltava dans le centre du pays, c'est au tour de la ville de Lviv située à l'ouest de l'Ukraine de subir les assauts de l'armée russe.
Plusieurs explosions ont été entendues dans la ville alors qu'une alerte au raid aérien avait été lancée dans tout le pays.
Bilan provisoire, trois personnes ont été tuées et 23 autres blessées, d'après les informations du gouverneur régional Maksym Kozytsky.
Cinq enfants figurent parmi les blessés, dont un garçon de 10 ans. Quinze personnes ont été transférées dans des hôpitaux locaux après l'attaque, selon le maire de Lviv Andriï Sadovy.
Le missile est tombé dans le secteur de la gare principale où plusieurs bâtiments ont pris feu. Au moins deux écoles ne rouvriront pas le 4 septembre, selon M. Sadovy. Les premiers intervenants ont été dépêchés sur les lieux de l'attaque.
Le chef de l'AIEA en visite à Kyiv
Rafael Grossi a rencontré ce mardi Volodymyr Zelensky, sa dixième visite en personne depuis le début de la guerre.
Lors de cet entretien, le chef de l'AIEA a assuré le président ukrainien qu'il comptait augmenter l'assistance à l'Ukraine en matière de sécurité nucléaire, et annoncé que les inspections pourraient désormais concerner les sous-stations électriques qui alimentent les centrales nucléaires ukrainiennes.
"Certaines lignes électriques, pas les centrales, mais des lignes électriques ont été touchées. Nous avions déjà indiqué à l'époque qu'il s'agissait d'un risque pour la centrale. L'AIEA pourrait, ou devrait, se pencher sur les sous-stations", a-t-il déclaré.
Cette visite intervient après que des tirs d'obus et de drones ont récemment endommagé des lignes électriques menant à Zaporijjia, des attaques qui inquiètent l'AIEA depuis que la Russie a pris le contrôle de la centrale en mars 2022.
Rafael Grossi se rend d'ailleurs ce mercredi à Zaporijjia, quelques jours après une visite de la centrale de Koursk, en Russie où le conflit s'est étendu cet été.