Le “temps presse”, selon le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, alors que les craintes d'une nouvelle escalade augmentent à Gaza.
PUBLICITÉLes efforts diplomatiques visant à obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas redoublent face aux craintes d'une escalade régionale à la suite des assassinats de dirigeants du Hamas et du Hezbollah en Iran et au Liban.
Antony Blinken a rencontré ses collègues médiateurs égyptiens et qataris mercredi pour faire avancer la proposition de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Le secrétaire d'État américain a laissé entendre aux journalistes qu'Israël avait accepté une "proposition de rapprochement", mais des responsables égyptiens ont fait part à l'Associated Press de leur scepticisme, affirmant que le Hamas n'accepterait pas le plan en l'état.
Une proposition de cessez-le-feu "sans garanties"
Un fonctionnaire égyptien proche des négociations déclare que la proposition exige dans un premier temps la libération des otages civils israéliens les plus vulnérables détenus par le Hamas dans la bande de Gaza.
Les parties négocieraient ensuite les deuxième et troisième phases de l'accord, sans qu'Israël ni les médiateurs n'offre de "garanties" au Hamas.
"Les Américains offrent des promesses, pas des garanties", affirme le fonctionnaire. "Le Hamas ne l'acceptera pas, car l'accord exige que le [groupe palestinien] libère les otages civils en échange d'une pause de six semaines dans les combats, sans garantie d'un cessez-le-feu permanent".
Il ajoute que la proposition n'indique pas clairement si elle obligera Israël à se retirer des deux corridors stratégiques de Gaza : le corridor de Philadelphie, le long de la frontière de Gaza avec l'Égypte, et le corridor est-ouest de Netzarim qui traverse le territoire.
"Cela n'est pas acceptable pour nous ni, bien sûr, pour le Hamas", affirme le responsable égyptien.
La proposition de cessez-le-feu présentée par les États-Unis implique un processus en trois phases qui prévoit la libération des otages retenus par le Hamas en échange du retrait d'Israël de Gaza et de la libération des prisonniers palestiniens.
Le Hamas détiendrait encore près de 110 otages capturés lors de l'attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre, et au cours de laquelle quelque 1 200 personnes ont été tuées, des civils pour la plupart.
L'offensive de représailles d'Israël a depuis tué plus de 40 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants. La guerre a provoqué des destructions massives et forcé la grande majorité des 2,3 millions d'habitants de Gaza à fuir leurs maisons.
Attaque de roquettes massive par le Hezbollah
Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, a lancé plus de 50 roquettes mercredi, touchant plusieurs maisons privées sur le plateau du Golan annexé par Israël.
Le Hezbollah a déclaré que cette attaque était une réponse à une frappe israélienne dans le sud du Liban dans la nuit de mardi à mercredi.