Figure controversée de la gauche allemande, Sahra Wagenknecht a été aspergée de peinture lors d’un meeting de campagne à Erfurg, en Thuringe. La région se prépare à des élections ce week-end. L’extrême droite est donnée favorite.
Figure controversée de la gauche allemande, Sahra Wagenknecht a été aspergée de peinture lors d’un meeting de campagne à Erfurg, en Thuringe. La région se prépare à des élections ce week-end. L’extrême droite est donnée favorite.
Sahra Wagenknecht, 55 ans, à la tête du parti quasi-éponyme BSW, l’Alliance pour Sahra Wagenknecht, créé il y a quelques mois, est une figure politique qui divise en Allemagne.
En témoigne cet incident survenu ce jeudi au Domplatz, à Erfurt, dans la région de Thuringe. Alors qu’elle donnait un discours, un homme a tenté de l’asperger de peinture rouge. La politicienne a par la suite été escortée par un garde du corps, avant de revenir sur scène.
“Merci beaucoup pour toutes les inquiétudes que vous avez exprimées. Je vais bien. J'ai juste encore un peu peur. Mais ne vous inquiétez pas : nous ne nous laisserons pas intimider”, a-t-elle posté quelques heures plus tard sur le réseau social X.
Cet incident intervient alors que des élections régionales doivent se tenir ce week-end en Saxe et en Thuringe. Dans les deux régions, l’AfD, le parti d’extrême droite est crédité de 30 % des intentions de vote.
Le BSW de Sahra Wagenknecht est quant à lui, crédité de 17 % en Thuringe et 14 % en Saxe. Une relative popularité pour la femme politique dont le profil dérange.
Ancienne communiste, sa politique, qui séduit de nombreux électeurs, est un mélange d’idées de gauche et d’extrême droite.
Admiratrice d’Hugo Chavez et de Fidel Castro, elle est par exemple en faveur de plus de taxes pour les plus riches et une augmentation du salaire minimum.
Elle veut par ailleurs limiter l’immigration et souhaite créer des centres d’asile en dehors de l’UE, comme le fait actuellement l’Italie avec l’Albanie. Elle souhaite également les livraisons d’armes à l’Ukraine et racheter du gaz russe.
L'incident qui a eu lieu lors de son meeting de campagne témoigne, par ailleurs, d'une hausse de la violence politique en Allemagne. En mai, une politicienne berlinoise a été violemment agressée et blessée à la tête et au cou.
Avant cela, un candidat du parti du chancelier Olaf Scholz a été battu dans la ville de Dresde, dans l'est du pays, alors qu'il faisait campagne, et a dû subir une intervention chirurgicale.
Le gouvernement et les partis d'opposition affirment que leurs membres et leurs partisans ont été confrontés à une vague d'agressions physiques et verbales au cours des derniers mois, et ont demandé à la police de renforcer la protection des politiciens lors de rassemblements électoraux.