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Biden espère que le cessez-le-feu au Liban sera "permanent", le Hamas se dit "prêt" à une trêve

Le président Joe Biden répond aux journalistes après avoir été interrogé sur le cessez-le-feu à Gaza, à la Maison Blanche à Washington, mardi 26 novembre 2024.
Le président Joe Biden répond aux journalistes après avoir été interrogé sur le cessez-le-feu à Gaza, à la Maison Blanche à Washington, mardi 26 novembre 2024. Tous droits réservés  Manuel Balce Ceneta/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Evelyn Ann-Marie Dom
Publié le Mis à jour
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L'accord vise à obtenir une pause de 60 jours dans les combats au Liban, mais le président américain Joe Biden a déclaré que l'accord était conçu "pour être une cessation permanente des hostilités".

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Le président américain Joe Biden a qualifié de "bonne nouvelle" l'accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah, lors d'un discours prononcé mardi à la Maison-Blanche. Il a déclaré que la pause, qui est entrée en vigueur à 04 heures du matin heure locale (02 heures GMT) mercredi, est conçue "pour être une cessation permanente des hostilités".

Mardi, le cabinet de sécurité israélien a approuvé l'accord de cessez-le-feu au Liban par 10 voix contre 1, peu après la recommandation du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Joe Biden a déclaré que dans les 60 prochains jours, l'armée libanaise et les forces de sécurité de l'État se déploieront et prendront le contrôle de leur propre territoire.

"Les infrastructures terroristes du Hezbollah au Sud-Liban ne seront pas autorisées à être reconstruites. Au cours des 60 prochains jours, Israël retirera progressivement ses forces restantes. Et les civils, les civils des deux côtés seront bientôt en mesure de retourner en toute sécurité dans leurs communautés".

Les États-Unis ont toujours soutenu Israël et Joe Biden a réaffirmé cette position en affirmant que si "le Hezbollah ou quiconque rompt l'accord et constitue une menace directe pour Israël, ce dernier conserve le droit à se défendre".

Cette déclaration reflète celle de Netanyahu à la suite de sa recommandation au conseil des ministres, dans laquelle il avait averti que "la durée du cessez-le-feu dépendait de ce qui se passerait au Liban".

Le Premier ministre israélien a ajouté qu'en accord avec les États-Unis, Israël conserve une totale liberté d'action militaire. "Si le Hezbollah viole l'accord et tente de s'armer, nous attaquerons. S'il tente de renouveler l'infrastructure terroriste près de la frontière, nous attaquerons".

Macron : l'accord marque une "nouvelle page" pour le Liban

Joe Biden a remercié le président français Emmanuel Macron pour son partenariat dans la conclusion de l'accord, et a déclaré que les États-Unis collaboreraient avec la France et d'autres pays pour fournir l'assistance nécessaire à la bonne mise en œuvre de l'accord.

Dans un message vidéo, le président français s'est félicité de l'accord de cessez-le-feu et a déclaré qu'il marquait une "nouvelle page" pour le Liban.

"Il est important que ce cessez-le-feu soit respecté, qu'il dure afin de rétablir la sécurité des Libanais, la sécurité des Israéliens, de permettre le retour des personnes déplacées des deux pays dans leurs foyers et de permettre le rétablissement de la souveraineté du Liban".

Emmanuel Macron a souligné que le rétablissement de la souveraineté du Liban passe par l'élection d'un nouveau président "capable de rassembler le peuple libanais par la formation d'un gouvernement fort et représentatif et par l'adoption des réformes nécessaires au redressement économique et financier du pays".

D'autres dirigeants mondiaux ont également manifesté leur soutien à l'accord sur le réseau social X.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati s'est félicité de l'accord et a remercié les États-Unis et la France pour leurs efforts. Le président israélien Isaac Herzog a déclaré que la décision était "correcte et importante" et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a qualifié l'annonce de "nouvelle très encourageante".

Le chef de l'opposition israélienne, Yair Lapid, a critiqué l'accord, déclarant que "Netanyahu ne sait pas comment apporter la sécurité à Israël", et a souligné l'urgence de conclure un accord sur les otages.

De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne sur Dahiyeh, à Beyrouth, au Liban, mardi 26 novembre 2024.
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne sur Dahiyeh, à Beyrouth, au Liban, mardi 26 novembre 2024. Bilal Hussein/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

L'annonce du président Biden est intervenue quelques instants avant qu'une frappe aérienne israélienne n'ébranle la capitale libanaise, Beyrouth. Dans les heures qui ont précédé la réunion du cabinet, Israël a émis un nombre record d'avertissements d'évacuation, et les autorités locales affirment que les frappes menées à travers le Liban ont fait au moins 24 morts mardi.

Israël avait précédemment indiqué qu'il poursuivrait ses attaques jusqu'à l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu, à 4 heures du matin, heure locale, mercredi.

Le Hezbollah a également tiré des roquettes mardi, déclenchant des sirènes d'alerte aérienne dans le nord d'Israël.

L'accord n'aborde pas la question de la guerre à Gaza

La pause dans les combats entre Israël et le Hezbollah n'englobe pas la guerre d'Israël à Gaza, mais Joe Biden a exprimé l'espoir que l'accord de cessez-le-feu servirait de catalyseur pour parvenir également à un accord entre Israël et le Hamas.

M. Biden a déclaré que les États-Unis collaboreraient avec la Turquie, l'Égypte, le Qatar et Israël "dans les jours à venir" pour parvenir à un accord entre Israël et le groupe militant Hamas.

"Tout comme le peuple libanais, le peuple de Gaza mérite un avenir de sécurité et de prospérité. Ils méritent, eux aussi, que cessent les combats et les déplacements de population", a-t-il déclaré.

Selon Biden, les États-Unis "restent prêts à conclure une série d'accords historiques avec l'Arabie saoudite, notamment un pacte de sécurité et des garanties économiques, ainsi qu'une voie crédible pour l'établissement d'un État palestinien et la normalisation complète des relations entre l'Arabie saoudite et Israël".

Le président américain est convaincu que la seule voie vers un accord passe par la libération des otages. La semaine dernière, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza, en affirmant que la libération des otages n'en était pas une condition. C'était la quatrième fois cette année que l'administration de Joe Biden opposait son veto à une résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza.

Le président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier, a déjà déclaré qu'il apporterait la paix au Moyen-Orient, mais n'a pas précisé comment.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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