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Syrie : les discussions pour une transition politique ont débuté

Des citoyens syriens brandissent le drapeau révolutionnaire au deuxième jour de la prise de la ville par les insurgés à Damas, Syrie, lundi.
Des citoyens syriens brandissent le drapeau révolutionnaire au deuxième jour de la prise de la ville par les insurgés à Damas, Syrie, lundi. Tous droits réservés  Hussein Malla/Copyright 2024 The AP. All right reserved
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Par Jean-Philippe Liabot & Euronews avec AP
Publié le Mis à jour
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Le secteur public "s'est arrêté complètement et brutalement", a déclaré le coordinateur résident et humanitaire des Nations unies pour la Syrie, Adam Abdelmoula. Mais les discussions sont en cours pour "relancer la machine".

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Le Premier ministre syrien Mohammed Ghazi al-Jalali, a déclaré lundi que la plupart des ministres avaient repris le travail après le renversement du président Bachar al-Assad par les rebelles.

Toutefois, un fonctionnaire de l'ONU a déclaré que le secteur public du pays s'était "arrêté complètement et brusquement", certains employés de l'État n'ayant pas repris leur travail.

"Il s'agit d'un pays qui a eu un seul gouvernement pendant 53 ans et qui, soudainement, tous ceux qui ont été diabolisés par les médias publics sont maintenant aux commandes dans la capitale du pays", a déclaré M. Abdelmoula à l'Associated Press. "Je pense qu'il faudra quelques jours et beaucoup d'assurance de la part des groupes armés pour que ces personnes reprennent le travail."

Discussions entre le Premier ministre et le chef des rebelles

Les rebelles syriens ont annoncé que Abou Mohammed al-Joulani, de son vrai nom, Ahmed Hussein al-Chara, chef du HTC, avait rencontré lundi à Damas le Premier ministre sortant.

Les discussions ont porté sur la transition politique dans le pays, selon la coalition rebelle.

L'alliance rebelle est dirigée par al-Joulani, un ancien militant d'al-Qaïda qui a rompu ses liens avec le groupe extrémiste il y a plusieurs années et qui a promis un gouvernement représentatif et la tolérance religieuse.

Le Royaume-Uni et les États-Unis seraient tous deux en train d'étudier la possibilité de retirer le principal groupe rebelle anti-Assad de leurs listes d'organisations terroristes désignées.

Des Syriens rentrent chez eux et tentent de retrouver leurs proches

Dans le même temps, des flux de réfugiés ont regagné la Syrie depuis les pays voisins, comme le Liban, la Turquie ou la Jordanie dans l'espoir d'un avenir plus serein.

Ils sont pour certains à la recherche de parents disparus sous le régime d'Assad.

Damas était calme lundi, la vie reprenant lentement son cours normal, même si la plupart des magasins et des institutions publiques étaient fermés. Sur les places publiques, certains faisaient encore la fête. La circulation civile a repris, mais il n'y avait pas de transports publics. De longues files d'attente se sont formées devant les boulangeries et autres magasins d'alimentation.

Et l'on découvre l'intérieur de la grande prison de Sednaya

Dans une grande partie de la Syrie, des familles attendent désormais devant les prisons, les bureaux de la sécurité et les tribunaux, dans l'espoir d'avoir des nouvelles de leurs proches emprisonnés ou disparus.

Une femme regarde une pièce de la prison militaire de Sednaya, juste au nord de Damas, connue sous le nom d'« abattoir humain »
Une femme regarde une pièce de la prison militaire de Sednaya, juste au nord de Damas, connue sous le nom d'« abattoir humain » Hussein Malla/Copyright 2024 The AP. All right reserved

Au nord de Damas, dans la prison militaire redoutée de Sednaya, des femmes détenues, certaines avec leurs enfants, ont crié lorsque les rebelles ont cassé les serrures des portes de leurs cellules. Amnesty International et d'autres organisations affirment que des dizaines de personnes étaient torturées et exécutées secrètement chaque semaine à Sednaya et estiment que jusqu'à 13 000 Syriens ont été tués entre 2011 et 2016.

Un homme montre deux cordes en forme de nœud coulant, trouvées dans la prison militaire de Sednaya, le 9 décembre 2024
Un homme montre deux cordes en forme de nœud coulant, trouvées dans la prison militaire de Sednaya, le 9 décembre 2024 Hussein Malla/Copyright 2024 The AP. All right reserved

Le groupe civil de secours des Casques blancs a entamé dès dimanche d’intenses fouilles dans la prison de Sednaya, à la recherche de "cellules souterraines cachées qui contiendraient des détenus". Mais en fin de journée de lundi, ils ont publié un communiqué pour annoncer la suspension de leurs recherches, n'ayant pu accéder à ses supposés niveaux inférieurs.

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