La France a déjà utilisé des navires et des avions militaires pour envoyer en urgence des sauveteurs et des denrées à Mayotte lundi.
Mayotte a passé sa première nuit sous couvre-feu, entre 22h et 4h, afin de sécuriser et d'éviter les pillages dans le territoire insulaire après le passage du cyclone meurtrier Chido.
Le bilan provisoire fait état de 31 morts, mais le bilan final pourrait atteindre "quelque milliers de morts" selon le préfet de l’île, François-Xavier Bieuville. Le nombre de blessés officiel s'élève quant à lui à 1 373 blessés.
Aide d'urgence
Les bidonvilles ont été complètement rasés, les toits des maisons ont été arrachés, les survivants errent dans les rues jonchées de débris. Le département est toujours sans eau portable et sans électricité. Certaines zones sont isolées à cause du manque de réseau.
Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur démissionnaire, a déclaré sur BFMTV que "plus de 100 tonnes" d'eau et de nourriture y seront distribuées mercredi.
L'hôpital principal de l'archipel reste gravement endommagé et fonctionne seulement à 50%. Un hôpital de campagne devrait être livré d'ici la fin de la semaine ou en début de semaine prochaine, pour soulager le personnel hospitalier, selon François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer.
Un pont aérien et maritime est déployé depuis la Réunion, île qui se situe à 1400 km, pour transférer du matériel et du personnel médical. Ici, les communautés s'unissent pour aider les habitants de Mayotte. Les Réunionnais ont donné de la nourriture, de l'eau, des vêtements et d'autres formes d'aide. Une partie de ces dons est collectée dans un centre communautaire appelé la Maison de Mayotte.
L'armée française a déclaré qu'elle envoyait quatre à cinq avions par jour avec jusqu'à 50 tonnes d'aide, notamment de la nourriture, de l'eau et des médicaments. Des centaines de militaires sont arrivés depuis le week-end à Mayotte, un groupe d'îles au large de l'Afrique qui est le territoire le plus pauvre de France.
De son côté, le président français Emmanuel Macron se rendra à Mayotte jeudi. "Nos compatriotes vivent le pire à quelques milliers de kilomètres de nous, et je serai à leurs côtés dans quelques heures à Mayotte", a déclaré le président dans un communiqué.
Beaucoup de mahorais attendent du gouvernement la déclaration de l’état de catastrophe naturelle pour bénéficier d’aides, une reconnaissance que le nouveau chef du gouvernement François Bayrou a assurée.