L'armée israélienne affirme qu'elle visait des militants du groupe allié au Hamas, le Jihad islamique.
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Une frappe israélienne a tué cinq journalistes palestiniens devant un hôpital de la bande de Gaza pendant la nuit de mercredi à jeudi, a rapporté le ministère de la Santé de Gaza tôt jeudi.
L'attaque a touché un véhicule à l'extérieur de l'hôpital Al-Awda, situé dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Les victimes étaient des journalistes travaillant pour le réseau local Quds News Network.
L'armée israélienne a déclaré qu'elle visait une cellule de combattants du Jihad islamique, un groupe militant allié au Hamas, affirmant que des membres de groupes terroristes à Gaza travaillent souvent sous le couvert du métier de journaliste.
Selon le Comité pour la protection des journalistes, plus de 130 reporters palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre en octobre de l'année dernière. Un rapport distinct de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), publié début décembre, estimait que la Palestine était de loin l'endroit le plus meurtrier au monde pour les journalistes au cours de l'année écoulée.
Israël a interdit aux journalistes étrangers d'entrer dans la bande de Gaza, sauf à bord d'embarcations militaires.
Israël a également interdit la chaîne d'information panarabe Al Jazeera, accusant six de ses reporters présents à Gaza d'être des militants. La chaîne, basée au Qatar, nie ces accusations et affirme qu'Israël tente d'étouffer sa couverture médiatique, qui se concentre sur les lourdes pertes civiles lors des opérations militaires israéliennes.
Plus de 45 000 morts palestiniens depuis le début du conflit
Par ailleurs, l'armée israélienne a annoncé la mort d'un soldat de réserve de 35 ans au cours de combats dans le centre de Gaza tôt jeudi. Depuis le début de l'opération terrestre israélienne, il y a plus d'un an, 389 soldats israéliens ont été tués à Gaza.
Les opérations aériennes et terrestres menées par Israël ont en revanche entraîné la mort de plus de 45 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé du territoire. Plus de la moitié des victimes seraient des femmes et des enfants, mais le ministère n'a pas révélé le nombre de combattants.
Israël affirme avoir tué plus de 17 000 militants, sans fournir de preuves.
Le conflit a provoqué des destructions massives et le déplacement d'environ 90 % des 2,3 millions d'habitants de Gaza. Des centaines de milliers d'entre eux vivent désormais dans des camps de fortune surpeuplés le long de la côte, dans des conditions difficiles et avec peu de protection contre le froid et l'humidité de l'hiver.