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Autriche : l'extrême droite chargée de former un nouveau gouvernement

Le président autrichien Alexander Van der Bellen accueille le chef du Parti de la liberté (FPÖ) Herbert Kickl dans son bureau, à Vienne, le 6 janvier 2024.
Le président autrichien Alexander Van der Bellen accueille le chef du Parti de la liberté (FPÖ) Herbert Kickl dans son bureau, à Vienne, le 6 janvier 2024. Tous droits réservés  AP Photo/Heinz-Peter Bader
Tous droits réservés AP Photo/Heinz-Peter Bader
Par Oman Al Yahyai
Publié le Mis à jour
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Le président autrichien a chargé Herbert Kickl, chef du part d'extrême droite FPÖ, de former un nouveau gouvernement, après l'échec des dernières discussions.

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Le président autrichien Alexander Van der Bellen a donné le feu vert au chef du Parti de la liberté (FPÖ) d'extrême droite, Herbert Kickl, pour tenter de former la nouvelle coalition au pouvoir, après que les deux hommes se soient rencontrés à Vienne lundi.

"M. Kickl a la confiance nécessaire pour trouver des solutions viables dans le cadre des négociations gouvernementales et il souhaite assumer cette responsabilité", a déclaré le président autrichien.

En cas de succès, il s'agirait du premier gouvernement autrichien dirigé par l'extrême droite depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le parti d'Herbert Kickl a remporté les élections législatives autrichiennes de septembre, recueillant 28,8 % des voix et dépassant le parti conservateur du chancelier sortant, Karl Nehammer, qui est arrivé en deuxième position.

Dans un premier temps, Alexander Van der Bellen avait chargé Karl Nehammer de former un gouvernement en octobre. Cependant, le parti de Karl Nehammer a refusé d'entrer dans une coalition avec le FPÖ de Herbert Kickl, et d'autres partis ont également refusé de travailler avec l'extrême droite.

Ces efforts pour créer une alliance gouvernementale sans le FPÖ ont échoué début janvier, ce qui a poussé Karl Nehammer à annoncer sa démission samedi.

Après le départ de Karl Nehammer, le Parti populaire autrichien a indiqué qu'il était potentiellement ouvert à une collaboration sous la direction d'Herbert Kickl. Bien que le succès des négociations entre les deux partis ne soit pas garanti, il n'y a pas d'autres options de coalition viables au sein du Parlement actuel.

En outre, les sondages suggèrent qu'une nouvelle élection pourrait renforcer la position du FPÖ.

Quel partenaire, et quel programme ?

L'Autriche a déjà connu des coalitions d'extrême droite et de conservateurs par le passé, bien que le FPÖ ait historiquement servi de partenaire mineur.

De 2017 à 2019, les deux partis ont gouverné ensemble dans une coalition qui s'est terminée par un scandale sous la direction du FPÖ. Pendant cette période, Herbert Kickl, connu pour sa rhétorique provocatrice, a occupé le poste de ministre de l'Intérieur.

Le manifeste électoral du FPÖ, intitulé "Forteresse Autriche", préconise des contrôles stricts aux frontières, la suspension des droits d'asile par le biais de lois d'urgence et la "remigration des étrangers non invités" afin de créer une société plus "homogène".

Le parti s'oppose également aux sanctions contre la Russie, critique le soutien militaire occidental à l'Ukraine et demande le retrait de l'Autriche de l'initiative européenne "Sky Shield", un projet de défense antimissile mené par l'Allemagne.

Hervert Kickl a souvent critiqué les "élites" de Bruxelles et plaide pour le retour de certains pouvoirs de l'UE en Autriche.

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