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La Russie affirme avoir capturé une autre ville dans l'est de l'Ukraine, les troupes de Kyiv affirment que les combats se poursuivent

Un chien nommé Rem, blessé par une attaque de roquettes russes, est assis dans la cour endommagée de ses propriétaires, à la périphérie de Pokrovsk (est), le 16 juillet 2022.
Un chien nommé Rem, blessé par une attaque de roquettes russes, est assis dans la cour endommagée de ses propriétaires, à la périphérie de Pokrovsk (est), le 16 juillet 2022. Tous droits réservés  Nariman El-Mofty/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Nariman El-Mofty/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
Par Sasha Vakulina & Serge Duchêne avec AP
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La ville de Kourakhove, qui comptait autrefois 18 000 habitants, a été réduite à l'état de ruines au cours des derniers mois. La question aujourd'hui est de savoir si cela permettra d'ouvrir la route vers Pokrovsk, un important centre logistique pour l'Ukraine sur le front oriental ?

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La Russie affirme que ses forces ont capturé Kourakhove dans la région ukrainienne de Donetsk, une ville qui est devenue l'un des principaux points de mire des forces de Moscou au cours des derniers mois, à mesure qu'elles intensifiaient leurs attaques dans la région.

Les forces ukrainiennes qui défendent Kourakhove ont toutefois rejeté cette affirmation, tout en reconnaissant que les forces russes attaquaient les zones urbaines. « Des mesures visant à identifier et à détruire les groupes d'assaut ennemis qui tentent d'infiltrer nos formations de combat sont en cours », a déclaré le commandement militaire local sur Telegram.

Kourakhove, qui comptait autrefois 18 000 habitants, a été réduite en ruines au fur et à mesure que les troupes russes progressaient pour encercler et occuper ce qu'il en restait.

Un bastion de l'armée ukrainienne sur la ligne de front orientale dans la région de Donetsk partiellement occupée, Kourakhove dispose d'une zone industrielle, d'une centrale thermique et d'un réservoir, et se trouve sur une autoroute reliant l'est et le sud de l'Ukraine.

En novembre, l'Associated Press a rapporté qu'il restait probablement entre 7 000 et 10 000 personnes dans la ville. La ville a subi des attaques incessantes de l'artillerie, de lance-roquettes multiples, de bombes guidées puissantes et de drones qui ont fait voler les bâtiments en éclats.

Le groupe de surveillance ukrainien DeepState, qui suit la ligne de front à l'aide de sources ouvertes, a montré que la majeure partie de Kourakhove était effectivement sous contrôle russe.

Le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War (ISW) a rapporté dans la nuit de lundi à mardi que les forces russes avaient mené des opérations offensives près de Kourakhove, au nord-ouest, à l'ouest et au sud-ouest de la ville.

Kourakhove serait la première localité importante à tomber aux mains des Russes après la prise d'Avdiivka et de Vouhledar l'année dernière.

Poussée vers Pokrovsk

Les forces de Moscou ont concentré leurs efforts sur Kourakhove au cours des derniers mois, faisant de cette ville l'un des secteurs les plus chauds et les plus dévastés du front.

La ville se trouve à une vingtaine de kilomètres au nord de Vouhledar, occupée par les Russes, et à plus de 30 kilomètres au sud de Pokrovsk, ville clé de la ligne de front, qui est sans aucun doute l'objectif principal des efforts du Kremlin dans l'est de l'Ukraine.

En tant que centre logistique extrêmement important pour les forces de Kyiv dans cette région, Pokrovsk a joué un rôle crucial dans l'objectif global de Moscou depuis 2014, qui est de s'emparer de l'ensemble de la région de Donetsk.

Malgré les appels des responsables, à la mi-décembre, environ 300 000 civils restaient dans la région de Donetsk, dont 54 000 vivaient directement dans une zone de guerre active, selon l'administration militaire de Donetsk.

L'administration Biden s'apprête à annoncer un dernier paquet d'armes « substantiel » pour l'Ukraine

L'administration Biden devrait annoncer une aide massive et définitive en matière d'armement pour l'Ukraine dans le cadre de la visite du secrétaire à la Défense Lloyd Austin en Allemagne jeudi pour rencontrer les représentants d'une cinquantaine de pays partenaires qui se sont portés à la défense de l'Ukraine depuis l'invasion de la Russie il y a près de trois ans, ont déclaré deux hauts fonctionnaires de la Défense.

Ces responsables n'ont pas précisé le montant exact de l'aide, mais ils ont indiqué que cette aide devrait être « substantielle », même si elle ne comprendra pas la totalité des quelque 4 milliards de dollars restants dans le cadre du financement autorisé par le Congrès en faveur de l'Ukraine. Il resterait probablement « plus de deux milliards de dollars » que la nouvelle équipe de défense de M. Trump pourrait fournir à l'Ukraine si elle le souhaitait, ont déclaré les responsables mardi lors d'un briefing avec des journalistes voyageant avec M. Austin.

Le voyage de M. Austin à la base aérienne de Ramstein sera sa dernière réunion avec le groupe qu'il a organisé pour venir à la défense de l'Ukraine après l'invasion de la Russie en février 2022. Ensemble, ces pays ont fourni plus de 126 milliards de dollars en armes, en formation militaire et en assistance. Ces paquets comprennent des millions de munitions, des avions de chasse de pointe, des systèmes de défense aérienne, des systèmes de contre-drones et même des chars d'assaut.

Les États-Unis ont fourni 66 milliards de dollars sur ce total.

Les mesures annoncées jeudi seront puisées dans les stocks existants, l'objectif étant de fournir la plupart des armes promises à l'Ukraine d'ici à la prestation de serment de M. Trump, a déclaré l'un des responsables de la défense.

Le 30 décembre, l'administration a annoncé un programme d'aide distinct de 1,25 milliard de dollars, dans le cadre d'une série d'annonces d'aide visant à fournir le maximum d'assistance militaire à l'Ukraine avant que le président Joe Biden ne quitte ses fonctions. Les fonctionnaires ont indiqué qu'environ 80 à 90 % de tous les équipements promis avaient déjà été fournis à l'Ukraine.

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