Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar affirme que "des progrès ont été réalisés dans les négociations", mais le Hamas estime que certaines questions doivent encore être résolues.
Les médiateurs auraient présenté lundi à Israël et au Hamas la version finale d'un accord qui, espèrent-ils, mettra fin à la guerre qui les oppose depuis plus de 15 mois.
Des responsables ont déclaré que les médiateurs américains et régionaux avaient fait des progrès significatifs cette nuit en vue d'obtenir un cessez-le-feu et la libération des dizaines d'otages toujours détenus à Gaza, mais qu'aucun accord n'avait encore été conclu.
Quatre fonctionnaires, sous le couvert de l'anonymat, ont reconnu que des progrès avaient été accomplis et ont déclaré que les prochains jours seraient déterminants pour mettre fin à ce conflit qui déstabilise le Moyen-Orient depuis le 7 octobre 2023.
Selon un responsable américain, toutes les parties seraient "plus proches que jamais" d'un accord, mais il considère que "tout peut encore s'effondrer".
Une autre personne au fait des pourparlers confirme qu'il y a eu une percée dans la nuit et qu'une proposition d'accord était sur la table. Les négociateurs d'Israël et du Hamas vont maintenant le soumettre à leurs dirigeants pour approbation finale, ajoute cette source.
Enfin, un responsable égyptien a déclaré que toutes les parties souhaitaient parvenir à un accord avant l'investiture de Donald Trump, lundi prochain.
Des questions sensibles restent en suspens
Interrogé sur les pourparlers lors d'une conférence de presse, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar, a déclaré : "Des progrès ont été réalisés et j'espère que nous verrons les choses se concrétiser dans un court laps de temps. Mais cela reste à prouver".
Un responsable du Hamas a déclaré qu'un certain nombre de questions sensibles devaient encore être résolues, notamment l'engagement d'Israël à mettre fin à la guerre et les détails relatifs au retrait des troupes israéliennes et à l'échange d'otages et de prisonniers.
L'Égypte, le Qatar et l'administration Biden ont passé plus d'un an à essayer de négocier un accord pour mettre fin à la guerre la plus meurtrière jamais menée à Gaza et obtenir la libération des otages capturés lors de l'attaque du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël, qui a déclenché le conflit.
À plusieurs reprises au cours de l'année écoulée, les dirigeants américains avaient déjà déclaré qu'ils étaient sur le point de conclure un accord.
Un cessez-le-feu progressif est actuellement à l'étude entre Israël et le Hamas. Benjamin Netanyahu a indiqué à plusieurs reprises qu'il ne s'engageait que sur la première phase, qui impliquerait une libération partielle des otages en échange d'un arrêt des combats pendant plusieurs semaines.
La possibilité d'un cessez-le-feu durable et d'autres questions seraient négociées après le début de la première phase. Le Hamas a exigé un retrait total et la fin complète de la guerre et espère que cette première phase aboutira à ce résultat.