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Les dirigeants du monde entier réagissent à l'annonce du cessez-le-feu à Gaza

Célébration de l'annonce de cessez-le-feu à Gaza à Vancouver, Canada, le mercredi 15 janvier 2025.
Célébration de l'annonce de cessez-le-feu à Gaza à Vancouver, Canada, le mercredi 15 janvier 2025. Tous droits réservés  Ethan Cairns/The Canadian Press via AP
Tous droits réservés Ethan Cairns/The Canadian Press via AP
Par Malek Fouda & Vincent Reynier
Publié le Mis à jour
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L'accord négocié par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar doit entrer en vigueur dimanche. Il prévoit l'échange de 33 otages détenus par le Hamas contre des prisonniers palestiniens et un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

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Les réactions affluent du monde entier suite à l'annonce par les États-Unis et le Qatar d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

La première phase de cet accord, qui doit entrer en vigueur dimanche, prévoit 42 jours de paix, l'échange de 33 otages détenus par le Hamas contre des prisonniers palestiniens et le retrait des forces israéliennes des zones peuplées de Gaza.

Israël-Hamas

Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, précise que les derniers détails sont encore en cours d'élaboration et a exprimé l'espoir que l'accord soit finalisé d'ici jeudi matin.

Le président israélien Isaac Herzog a félicité Benjamin Netanyahu et son équipe de négociation pour les efforts qu'ils ont déployés afin de parvenir à un accord.

"Je soutiens le Premier ministre et l'équipe de négociation dans leurs efforts pour parvenir à un accord et j'appelle les membres du cabinet et du gouvernement d'Israël à accepter et à approuver l'accord qui leur sera présenté, et à ramener nos filles et nos fils à la maison", déclare-t-il.

Le Hamas a également publié une déclaration à la suite de l'annonce de l'accord, affirmant que le groupe "ne pardonnera pas" à Israël les souffrances qu'il a causées à Gaza et à son peuple pendant la guerre.

"Au nom de toutes les victimes, de chaque goutte de sang versée et de chaque larme de douleur et d'oppression, nous disons : nous n'oublierons pas et nous ne pardonnerons pas", déclare Khalil al-Hayya, négociateur en chef du Hamas.

États-Unis

Le président américain sortant Joe Biden et le président élu Donald Trump ont tous deux salué l'annonce de l'accord, en revendiquant chacun le mérite.

Joe Biden indique que l'accord a été obtenu après des mois de travail intensif sous son administration, mais qu'il sera en grande partie mis en œuvre par le nouveau cabinet de Donald Trump.

Donald Trump, quant à lui, s'est rendu sur son propre réseau social, Truth Social, pour faire l'éloge de ce nouvel accord.

"Cet accord de cessez-le-feu épique n'a pu voir le jour qu'à la suite de notre victoire historique en novembre, car il a montré au monde entier que mon administration rechercherait la paix et négocierait des accords pour garantir la sécurité de tous les Américains et de nos alliés. Je suis ravi que les otages américains et israéliens rentrent chez eux et retrouvent leurs familles et leurs proches", déclare-t-il.

Qatar

L'émir du Qatar Tamim bin Hamad al-Thani a salué l'annonce de l'accord.

"Nous espérons que l'annonce d'un accord de cessez-le-feu à Gaza contribuera à mettre fin à l'agression, à la destruction et au massacre dans la bande de Gaza et dans les territoires palestiniens occupés", déclare-t-il dans un message publié sur X.

Le dirigeant qatari estime que tout doit être mis en œuvre pour résoudre le conflit qui dure depuis des décennies d'une manière juste, conformément au droit international.

Il souligne que le rôle diplomatique de son pays en tant que médiateur dans cet accord découle d'obligations et de devoirs humanitaires, et non d'un rôle politique, tout en saluant les efforts des autres médiateurs égyptiens et américains.

Égypte

Le président égyptien Abdelfattah El-Sisi a également exprimé son soulagement à la suite de l'annonce du cessez-le-feu, négocié en partie par son pays.

"Avec cet accord, je souligne l'importance d'accélérer l'entrée de l'aide urgente pour la population de Gaza, afin de faire face à la situation humanitaire catastrophique actuelle, sans aucun obstacle, jusqu'à ce qu'une paix durable soit obtenue grâce à la solution des deux États", déclare le dirigeant égyptien dans un message publié sur X.

Il a également promis le soutien continu de son pays en déclarant : "L'Égypte restera toujours fidèle à son engagement, un partisan d'une paix juste, un partenaire loyal dans sa réalisation et un défenseur des droits légitimes du peuple palestinien".

Nations unies

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également salué l'accord de cessez-le-feu.

"Je me réjouis de l'annonce d'un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages à Gaza. Je félicite les médiateurs - l'Égypte, le Qatar et les États-Unis - pour les efforts qu'ils ont déployés afin de parvenir à cet accord", déclare-t-il sur X.

Le chef de l'ONU a également exhorté toutes les parties concernées à veiller à ce que l'accord soit pleinement mis en œuvre et à respecter leurs engagements.

Il espère par ailleurs que cet accord sera l'occasion pour toutes les parties concernées "d'établir une voie politique crédible vers un avenir meilleur pour les Palestiniens, les Israéliens et l'ensemble de la région", en appelant une nouvelle fois à la mise en place d'une solution à deux États "dans le cadre du droit international".

Union européenne

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également salué "chaleureusement l'accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza", sur X.

"Les otages retrouveront leurs proches et l'aide humanitaire pourra atteindre les civils de Gaza. Cela apporte de l'espoir à toute une région, où la population a enduré d'immenses souffrances pendant bien trop longtemps", ajoute-t-elle.

Ursula von der Leyen exhorte Israël et le Hamas à respecter cet accord et à le mettre en œuvre intégralement et sans faille, exprimant l'espoir qu'il puisse servir de "tremplin vers une stabilité durable dans la région".

Allemagne

Le chancelier allemand Olaf Scholz, en pleine campagne pour les élections fédérales, s'est également rendu sur X pour exhorter Israël et le Hamas à garantir la mise en œuvre de l'accord et de ses conditions "à la lettre".

"Le cessez-le-feu ouvre la voie à une fin définitive de la guerre et à l'amélioration de la situation humanitaire à Gaza", ajoute Olaf Scholz, précisant que l'Allemagne continuera à "travailler à la réalisation" de cet objectif.

Royaume-Uni

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a publié une déclaration peu après l'annonce de l'accord par le Premier ministre du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, saluant "une nouvelle tant attendue par les peuples israélien et palestinien".

"Les otages qui ont été brutalement arrachés à leur foyer ce jour-là [le 7 octobre 2023] et retenus en captivité dans des conditions inimaginables peuvent enfin retrouver leur famille. Mais nous devrions également profiter de ce moment pour rendre hommage à ceux qui ne rentreront pas chez eux", déclare Keir Starmer.

Le Premier ministre a également exprimé sa sympathie pour les Palestiniens "dont les maisons se sont transformées en zone de guerre du jour au lendemain" et appelé à une "augmentation considérable de l'aide humanitaire, qui est si désespérément nécessaire pour mettre fin aux souffrances à Gaza".

Organisations humanitaires internationales

La guerre à Gaza a provoqué l'une des plus grandes catastrophes humanitaires au monde.

Les Nations unies et des organisations telles qu'Oxfam et Amnesty International critiquent depuis longtemps Israël pour sa conduite de la guerre et l'accusent d'avoir provoqué une crise humanitaire.

L'ONU affirme qu'environ 1,9 million des 2,1 millions d'habitants de Gaza ont été déplacés et que plus d'un million de personnes dans la bande de Gaza sont menacées de famine et dépendent de l'aide alimentaire, qui n'est parfois pas garantie.

Sally Abi Khalil, directrice régionale d'Oxfam pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, déclare que l'organisation "se félicite de l'annonce d'un cessez-le-feu, de l'accord initial sur la libération des otages israéliens et de certains détenus palestiniens, ainsi que du cessez-le-feu temporaire dans la bande de Gaza après 15 mois d'une guerre implacable".

"Israël a infligé une terrible punition collective aux Palestiniens de Gaza, y compris des crimes contre l'humanité - en utilisant la nourriture et l'eau comme armes de guerre, en déplaçant de force la quasi-totalité de la population, en assiégeant le nord de Gaza et en rendant Gaza pratiquement invivable", poursuit-elle.

Amnesty International a également commenté le nouvel accord sur Gaza en déclarant qu'"il apporte une lueur de soulagement aux victimes palestiniennes du génocide israélien". "Mais cet accord n'a que trop tardé", estime l'ONG.

L'organisation affirme que les 15 mois de bombardements israéliens incessants ont réduit des communautés entières et des résidences à l'état de ruines, et qu'une simple cessation des tirs ne mettra pas fin à leur cauchemar.

Le groupe humanitaire estime par ailleurs que tant que les causes profondes du conflit ne seront pas traitées, les Palestiniens et les Israéliens "ne pourront pas espérer un avenir meilleur fondé sur les droits, l'égalité et la justice".

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