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Syrie : Ahmed al-Charaa, ancien chef rebelle, nommé "président de transition"

Ahmed al-Sharaa est le dirigeant de facto de la Syrie depuis le 8 décembre 2024.
Ahmed al-Sharaa est le dirigeant de facto de la Syrie depuis le 8 décembre 2024. Tous droits réservés  Mosa'ab Elshamy/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
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Par Rory Sullivan
Publié le Mis à jour
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Le chef du plus grand groupe rebelle dirige de facto le pays depuis que le dictateur Bachar al-Assad a quitté la Syrie début décembre.

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L'ancien chef rebelle Ahmed al-Charaa a été nommé président par intérim de la Syrie, près de deux mois après que son groupe a contribué à renverser le dictateur Bachar al-Assad.

Ahmed al-Charaa , dont l'organisation Hayat Tahrir al-Cham (HTC) était autrefois affiliée à Al-Qaïda, dirige le pays depuis que les forces de l'opposition ont déferlé sur Damas le 8 décembre, à la suite d'une offensive surprise qui a duré moins de deux semaines.

Sa nomination en tant que président intérimaire a été annoncée à l'issue d'une réunion avec d'autres factions rebelles et des partenaires actuels dans la capitale syrienne mercredi.

Le colonel Hassan Abdul Ghani, porte-parole militaire du gouvernement de transition, a déclaré que Ahmed al-Charaa formerait un conseil législatif temporaire.

La constitution qui était en vigueur sous le régime d'al-Assad a été annulée et le parlement du pays a été dissous, a-t-il ajouté.

On ne sait pas exactement combien de temps il faudra à la Syrie pour rédiger une nouvelle constitution et se préparer à des élections.

Toutefois, , qui portait auparavant le nom de guerre d'Abu Mohammed al-Joulani, a laissé entendre qu'il pourrait s'écouler quatre ans avant que le pays n'organise un scrutin national.

S'exprimant en uniforme militaire mercredi, le dirigeant syrien a déclaré que lui et ses collègues étaient confrontés à une "lourde tâche et à une grande responsabilité" alors qu'ils cherchaient à reconstruire un pays ravagé par plus de 13 ans de guerre civile.

"Si le vainqueur est arrogant après sa victoire et oublie la faveur de Dieu à son égard, cela le conduira à la tyrannie", a-t-il dit.

Les priorités de l'administration intérimaire sont de "combler le vide du pouvoir de manière légitime et légale" et de "maintenir la paix civile en recherchant une justice transitionnelle et en empêchant les attaques de vengeance", a-t-il ajouté.

Ahmed al-Charaa a cherché à se distancier de ses racines les plus dures, se présentant comme un leader qui représentera tous les Syriens. Le HTC est toujours considéré comme une organisation terroriste par des pays tels que le Royaume-Uni et les États-Unis.

Le Qatar a été le premier pays à réagir à la nomination d'al-Charaa, déclarant qu'il s'agissait d'une étape vers un "transfert pacifique du pouvoir par le biais d'un processus politique global".

L'émir du Qatar est le premier chef d'État à se rendre en Syrie depuis l'éviction du président Bachar al-Assad début décembre. Il est arrivé ce jeudi 29 janvier à Damas, où il a été accueilli par le nouveau dirigeant syrien.

Cette photo publiée par l'agence de presse du Qatar montre l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, à gauche, accueilli par le président intérimaire de la Syrie, Ahma
Cette photo publiée par l'agence de presse du Qatar montre l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, à gauche, accueilli par le président intérimaire de la Syrie, Ahma AP/AP

Une délégation russe s'est rendue à Damas

Une délégation de responsables russes est arrivée à Damas mardi 28 janvier pour la première visite de ce type en Syrie depuis la chute de l'ancien président Bachar al-Assad.

L'ancien dictateur, allié de Moscou, s'est réfugié en Russie après son éviction en décembre à la suite d'une offensive éclair des rebelles.

La délégation comprenait le vice-ministre russe des affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, et l'envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentyev, d'après la presse russe.

Mardi également, une délégation de l'Autorité palestinienne s'est rendue pour la première fois à Damas.

La délégation, dirigée par le premier ministre palestinien Mohammad Mustafa, qui a rencontré le nouvel homme fort de la Syrie, a fait savoir l'Autorité palestinienne dans un communiqué.

Les réfugiés palestiniens en Syrie, qui sont environ 450 000, n'ont pas reçu la citoyenneté sous les gouvernements syriens précédents, apparemment pour préserver leur droit de retourner dans les maisons qu'ils ont fuies ou dont ils ont été chassés lors de la création de l'État d'Israël en 1948 et où il leur est actuellement interdit de retourner. Le nouveau gouvernement syrien n'a pas indiqué comment il pourrait aborder le statut des réfugiés.

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