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La France va continuer à partager des renseignements militaires avec l'Ukraine après le gel de la part des États-Unis

Des chars de l'armée ukrainienne prennent leurs positions près d'Ilovaïsk, dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, le 14 août 2014.
Des chars de l'armée ukrainienne prennent leurs positions près d'Ilovaïsk, dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, le 14 août 2014. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Tamsin Paternoster
Publié le
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Washington a confirmé mercredi avoir temporairement interrompu le flux de renseignements vers Kyiv, quelques jours seulement après avoir suspendu l'aide militaire.

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La France continuera à fournir à l'Ukraine des renseignements militaires après que des responsables américains ont déclaré avoir interrompu l'échange de renseignements entre Washington et Kyiv.

Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a déclaré jeudi sur France Inter que le pays continuerait à échanger des renseignements avec l'Ukraine.

"Nos renseignements sont souverains", a déclaré M. Lecornu. "Nous avons des renseignements dont nous permettons à l'Ukraine de bénéficier".

Washington a déclaré mercredi qu'il avait suspendu le partage de renseignements avec l'Ukraine, coupant ainsi le flux d'informations vitales qui ont aidé le pays à cibler les forces russes. Cette suspension intervient après que l'administration du président américain Donald Trump a mis en pause l'aide militaire à Kyiv après une altercation avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Cependant, de hauts responsables américains ont souligné que le gel du partage des renseignements était temporaire et le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a exprimé son optimisme quant à sa levée si Volodymyr Zelensky s'engageait positivement avec les États-Unis dans des pourparlers de paix.

Les renseignements américains sont considérés comme essentiels pour permettre à l'armée ukrainienne de suivre les mouvements russes et de sélectionner des cibles, ralentissant ainsi l'avancée des forces de Moscou sans dépenser inutilement ses réserves.

L'Ukraine utilise également ces informations lorsqu'elle utilise les systèmes de roquettes d'artillerie à haute mobilité (HIMARS) et les systèmes de missiles tactiques de l'armée américaine (ATACAMS) fournis par les États-Unis.

La France accélère ses programmes d'aide

L'impact de la décision américaine de suspendre le flux de renseignements entre Washington et Kyiv sur le partage des liens entre l'Ukraine et les autres puissances occidentales n'est pas clair.

"Je pense que pour nos amis britanniques, qui font partie d'une communauté de renseignement avec les États-Unis, c'est plus compliqué", a déclaré M. Lecornu, faisant référence au groupe de renseignement "Five Eyes" qui comprend également le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Mercredi, le premier ministre britannique Keir Starmer a éludé une question sur les rapports suggérant que les États-Unis avaient demandé au Royaume-Uni de suspendre l'échange de renseignements, affirmant que la position de Londres consistant à placer l'Ukraine dans la "position la plus forte possible" n'avait pas changé.

"J'ai toujours été clair sur le fait que nous devions nous assurer que les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Europe et l'Ukraine travaillent ensemble, mais nous ne devons pas choisir entre les États-Unis et l'Europe - nous ne l'avons jamais fait historiquement et nous n'allons pas le faire maintenant", a déclaré M. Starmer.

Selon Lecornu, Emmanuel Macron lui avait demandé "d'accélérer les différents programmes d'aide français" pour compenser le manque d'assistance militaire américaine.

Il a ajouté que les expéditions d'aide à destination de l'Ukraine en provenance de Pologne avaient été suspendues après l'annonce des États-Unis. Cependant, le ministre de la Défense a déclaré que : "Les Ukrainiens ont appris à mener cette guerre depuis trois ans et savent comment constituer des stocks".

Mardi, Zelensky s'est dit prêt à négocier un accord de paix "dès que possible" et a présenté les étapes de la fin de la guerre.

Toutefois, le président russe Vladimir Poutine et ses représentants s'opposent à ses conditions. Jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rejeté l'idée de faire appel à des forces de maintien de la paix européennes, idée lancée par le Royaume-Uni et la France dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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