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Les pays baltes et la Pologne envisagent de se retirer du traité sur les mines antipersonnel

Un sapeur ukrainien démine les champs des fermiers après des batailles intenses avec les troupes russes dans la région de Kharkiv, Ukraine, jeudi 29 août 2024.
Un sapeur ukrainien démine les champs des fermiers après des batailles intenses avec les troupes russes dans la région de Kharkiv, Ukraine, jeudi 29 août 2024. Tous droits réservés  AP Photo/Andrii Marienko
Tous droits réservés AP Photo/Andrii Marienko
Par Evelyn Ann-Marie Dom
Publié le
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La Convention d'Ottawa, que les États-Unis et la Russie ont toujours refusé de rejoindre, interdit la production, la possession et le transfert de mines antipersonnel.

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L'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont annoncé leur intention de se retirer de la Convention d'Ottawa, un traité international interdisant la production, la possession et l'utilisation de mines antipersonnel.

Les ministres de la Défense des quatre pays ont indiqué la nécessité de renforcer leur défense en réponse aux inquiétudes suscitées par la menaces militaire grandissante que fait peser la Russie sur les États membres de l'OTAN limitrophes.

"Nous estimons que, dans l'environnement de sécurité actuel, il est primordial d'offrir à nos forces de défense la souplesse et la liberté de choix nécessaires à l'utilisation éventuelle de nouveaux systèmes d'armes et de nouvelles solutions pour renforcer la défense", ont-ils assuré dans une déclaration commune, publiée ce mardi 18 mars.

"Renforcer la ligne de défense"

Evika Siliņa, Première ministre lettone, a indiqué qu'un projet serait soumis au Parlement, qui doit valider le retrait de la Lettonie du traité, d'ici la semaine prochaine. "Cette décision permettra à nos forces armées nationales de disposer de capacités supplémentaires", a-t-elle déclaré.

"La Lettonie a également envisagé la possibilité de produire [des mines antipersonnel, NDLR], car cela correspond à notre stratégie industrielle militaire adoptée aujourd'hui", a-t-elle ajouté.

Quitter ce traité constitue une étape "cruciale" dans la construction de la "ligne de défense balte", a assuré le ministre letton de la Défense, Andris Sprūds. "Nous devons avoir la possibilité de renforcer nos capacités de défense en matière de sécurité", a-t-il précisé.

La Finlande, cinquième pays à se retirer du traité ?

Cette volonté de pouvoir augmenter la production d'explosifs est partagée par Vilnius. "Des pourparlers et des discussions sont en cours depuis le tout début de la guerre en Ukraine sur la possibilité de disposer des moyens nécessaires, en particulier pour la production d'explosifs dans le pays", a indiqué le chef de la défense lituanien, Raimundas Vaikšnoras.

Pour Dovilė Šakalienė, ministre lituanienne de la Défense, cette décision commune permet d'envoyer un signal fort aux autres pays, et atteste que les États "prennent au sérieux la dissuasion et la défense des frontières". Elle dit espérer que cette annonce commune incite d'autres pays à prendre cette même décision. "Nous ne serons ni le premier, ni le dernier pays à quitter la Convention", a-t-elle assuré.

La Pologne, l'Estonie, la Lituanie et l'Estonie pourraient être suivies par la Finlande, Helsinki ayant déjà envisagé de quitter le traité en raison de l'utilisation, par Moscou, de mines antipersonnel en Ukraine.

Au total, plus de 160 pays et territoires sont signataires de la convention d'Ottawa, dont l'Ukraine. À l'instar de la Corée du Nord ou de la Chine, les États-Unis et la Russie ont toujours refusé d'adhérer au texte.

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