L'armée israélienne affirme que plus de 20 avions de combat ont participé à l'opération, larguant plus de 50 bombes sur des dizaines de cibles. Ce mardi c'est l'aéroport de la capitale Sanaa contrôlé par les Houthis qui a été bombardé par Israël.
Au moins une personne a été tuée et 35 autres blessées après une vague de frappes israéliennes sur la province d'Hodeidah, en bordure de la mer Rouge, au Yémen, selon le ministère de la Santé de la région, dirigé par les Houthis.
Ces frappes ont eu lieu après que les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, ont lancé dimache matin un missile qui a touché l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv, le plus important d'Israël, endommageant une route d'accès et blessant quatre personnes.
L'État hébreu avait alors promis de répliquer "au septuple" à cette attaque inédite sur un centre stratégique israélien depuis le début de la guerre contre le Hamas en octobre 2023.
Un peu plus tard ce mardi, c'est l'aéroport de Sanaa contrôlé par les Houthis qui a été frappé par des avions israéliens comme le montrent ces images sur le réseau X.
D'après des témoins sur place, Tsahal aurait diffusé des messages incitant la population vivant autour de l'aéroport à évacuer la zone.
Plus de 50 bombes sur des dizaines de cibles, selon Israël
Le bureau des médias des rebelles houthis affirme qu'au moins six frappes ont touché le port de Hodeidah lundi après-midi, tandis que d'autres bombardements ont ciblé une usine de ciment dans le district de Bajil, situé à 55 kilomètres au nord-est de la ville de Hodeidah. L'ampleur des dégâts subis par ces deux installations n'a pas été précisée dans l'immédiat.
L'armée israélienne indique que plus de 20 avions de combat ont participé à l'opération, larguant plus de 50 bombes sur des dizaines de cibles. Elle affirme avoir visé le port de Hodeidah parce que les rebelles houthis l'utilisaient pour recevoir des armes et du matériel militaire depuis l'Iran.
Les Houthis affirment que les frappes de lundi étaient une opération conjointe israélo-américaine.
Cette accusation a été rejetée par un responsable de la défense américaine, qui a toutefois reconnu la responsabilité de frappes distinctes sur Sanaa, selon un autre responsable qui a parlé à l'Associated Press sous le couvert de l'anonymat.
Les Houthis promettent de poursuivre leurs opérations contre Israël
Nasruddin Amer, chef du bureau des médias des Houthis, a déclaré que les frappes israéliennes ne dissuaderaient pas les rebelles et a promis des représailles.
"Les raids agressifs sionistes-américains sur des installations civiles n'affecteront pas nos opérations militaires contre l'entité ennemie sioniste", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
Il ajoute que les Houthis intensifieront leurs attaques et ne cesseront pas de cibler les routes maritimes et Israël tant que l'État hébreu n'aura pas mis fin à ses attaques militaires contre Gaza.
Les rebelles houthis ciblent des navires israéliens ou "liés" à Israël depuis le début de la guerre avec le Hamas, le 7 octobre 2023. Leurs missiles ont pour la plupart été interceptés, mais certains ont déjoué les systèmes de défense antimissile israéliens et causé d'importants dégâts.
Israël a riposté à plusieurs reprises contre les rebelles au Yémen, tandis que l'armée américaine, sous la direction du président Donald Trump, a lancé une campagne intensifiée de frappes aériennes quotidiennes ciblant les Houthis depuis le 15 mars.