Au moins cinq personnes ont été tuées dans une attaque visant un membre haut placé du gouvernement yéménite. Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque.
Des hommes armés ont tiré sur le cortège d'un dirigeant provincial yéménite lundi, tuant au moins cinq agents de sécurité et en blessant deux autres, selon les autorités.
L'attaque visait le gouverneur de Ta'izz, Nabil Shamsan, sur une route reliant la ville du sud-ouest au reste du pays, a déclaré Mohamed Abdel-Rahman, porte-parole de la province. Il a ajouté que deux assaillants avaient été tués dans la fusillade.
Dans un communiqué, le bureau du gouverneur a déclaré que les forces de sécurité et l'armée s'efforçaient d'identifier les auteurs de l'attaque. Jusqu'à présent, aucun groupe ne l'a revendiquée.
Une zone stratégique dans le sud-ouest du pays
La province de Ta'izz est un champ de bataille où s'affrontent les rebelles houthis soutenus par l'Iran et d'autres milices appuyées par le parti islamiste Islah, ainsi que d'autres factions impliquées dans la guerre civile au Yémen.
Située dans le sud-ouest, la ville de Ta'izz est le carrefour de deux routes cruciales : un axe est-ouest menant à la ville côtière de Mocha, sur la mer Rouge, et un autre nord-sud, vers Sanaa via les provinces de Dhamar et d'Ibb.
Elle est soumise au blocus des Houthis depuis 2016 dans le cadre de leur guerre contre le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale.
Le Yémen est plongé dans une violente guerre civile depuis 2014, lorsque les rebelles houthis ont quitté leur bastion de la province de Saada, dans le nord du pays, et ont contraint le gouvernement officiel à l'exil.
Une coalition dirigée par l'Arabie saoudite et comprenant les Émirats arabes unis est entrée en guerre au Yémen l'année suivante pour tenter de rétablir le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
La guerre a stagné ces dernières années, après que les Houthis ont conclu un accord avec l'Arabie saoudite, acceptant de cesser leurs attaques transfrontalières contre le royaume en échange de l'arrêt des frappes de Riyad et de ses alliés sur leurs territoires.