La marche de Péter Magyar s’est achevée en Roumanie. Le président du parti Tisza a déclaré à Euronews vouloir montrer un visage plus humain de la Hongrie.
Péter Magyar, chef du parti d’opposition hongrois Tisza, est arrivé samedi à Oradea, en Roumanie, achevant une marche entamée dix jours plus tôt à Budapest. Il a franchi à pied la frontière au poste d’Ártánd, entouré d’une vingtaine de partisans.
Intitulée « Un million de pas pour la paix et l’unité nationale », cette marche dénonçait le soutien de Viktor Orbán à George Simion, candidat d’extrême droite à la présidentielle roumaine, accusé d’hostilité envers la minorité hongroise de Roumanie.
Pour Péter Magyar, ce soutien constitue une trahison. Lors d’un discours à Oradea, il a reproché à Viktor Orbán d’utiliser la diaspora comme réservoir de voix, dénonçant une politique de plus en plus brutale.
Il a appelé à mettre fin à une ère de divisions et de désillusions, estimant que, comme Ferenc Gyurcsány avant lui, Viktor Orbán devait à son tour quitter le pouvoir pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire hongroise.
L’arrivée du cortège à Oradea a été brièvement perturbée par une poignée de contre-manifestants criant « Traître ! » et « Rentrez chez vous ! ». Les forces de l’ordre roumaines ont rapidement rétabli le calme en maintenant les deux groupes à distance.
À l’issue de sa marche, Péter Magyar s’est félicité du soutien rencontré tout au long de son parcours. Selon lui, cette mobilisation a permis de montrer une autre image de la Hongrie, plus humaine et plus ouverte. Il affirme que ce message de paix et d’unité trouve un écho auprès d’une grande partie de la population, y compris parmi les électeurs du Fidesz, le parti au pouvoir.