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Un juge britannique bloque le projet de renvoi des migrants vers la France dans le cadre du nouvel accord "une entrée, une sortie"

Un bateau transportant des migrants est escorté par un navire de la gendarmerie nationale française dans la Manche, le 4 septembre 2024.
Un bateau transportant des migrants est escorté par un navire de la gendarmerie nationale française dans la Manche, le 4 septembre 2024. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gavin Blackburn avec AP
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Cette décision constitue un revers pour les efforts déployés par le Premier ministre Keir Starmer pour empêcher les personnes de traverser la Manche à partir de la France à bord de petites embarcations.

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Un juge britannique a temporairement empêché le gouvernement de renvoyer en France un demandeur d'asile ayant traversé la Manche, retardant ainsi la première expulsion prévue dans le cadre d'un accord entre Londres et Paris.

L’Érythréen de 25 ans devait quitter la Grande-Bretagne mercredi à bord d'un vol commercial.

Mais après que ses avocats ont fait appel, le juge de la Haute Cour Clive Sheldon a accordé "une courte période de redressement provisoire" afin que l'homme puisse présenter des preuves à l'appui de son affirmation selon laquelle il est victime de la traite des êtres humains.

Les avocats de la ministre de l'Intérieur, Shabana Mahmood, ont fait valoir que l'homme, qui ne peut être identifié pour des raisons juridiques, aurait pu et aurait dû demander l'asile en France.

"Il me semble qu'il y a une question sérieuse à juger en ce qui concerne la demande d'asile et la question de savoir si la secrétaire d'État s'est acquittée de ses fonctions d'enquête d'une manière légale", a déclaré le juge.

Cette décision constitue un revers pour les efforts déployés par le Premier ministre Keir Starmer pour empêcher les personnes de traverser la Manche depuis la France à bord de petites embarcations.

Shabana Mahmood a déclaré que le gouvernement ferait appel de la décision. Malgré la décision du tribunal, les premiers renvois vers la France devraient avoir lieu cette semaine.

"Les tentatives de dernière minute pour faire échouer un renvoi sont intolérables et je les combattrai à chaque étape", a-t-il précisé, et de conclure :

"Les migrants qui décident soudainement qu'ils sont des esclaves modernes à la veille de leur expulsion, alors qu'ils n'ont jamais fait une telle demande auparavant, se moquent de nos lois et de la générosité de ce pays".

Plus de 30 000 personnes ont effectué la traversée depuis le début de l'année, ce qui représente une baisse par rapport aux 37 000 arrivées de l'année dernière.

Des dizaines de personnes sont mortes ces dernières années en tentant de traverser l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde à bord de canots pneumatiques surchargés.

Vue générale de petits bateaux et de canots pneumatiques dans une enceinte des forces frontalières après avoir été confisqués à des migrants tentant de passer au Royaume-Uni, 26 février 2025.
Vue générale de petits bateaux et de canots pneumatiques dans une enceinte de la Border Force après avoir été confisqués à des migrants tentant de passer au Royaume-Uni, 26 février 2025. AP Photo

Keir Starmer a abandonné le projet controversé de l'administration conservatrice précédente, qui consistait à envoyer les migrants ayant traversé la Manche dans un voyage aller simple vers le Rwanda.

Il a préféré placer ses espoirs dans un accord avec Paris pour renvoyer certaines personnes qui traversent la Manche en France, en échange de l'acceptation de certains demandeurs d'asile qui se trouvent actuellement en France et qui ont des liens familiaux avec la Grande-Bretagne.

Les autorités britanniques ont laissé entendre que le plan "une entrée, une sortie" constituait une avancée majeure, même si le programme initial ne concernait qu'un nombre limité de personnes.

Le gouvernement cherche également à accélérer le traitement des demandes d'asile. Les autorités ont logé des dizaines de milliers de migrants en attente d'une décision dans des hôtels aux frais de l'État, et ces hôtels sont devenus des points chauds pour les manifestations.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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