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Le gouvernement Lecornu survit aux deux motions de censure

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu, à gauche, lors de la séance de questions au gouvernement, le 15 octobre 2025 à l'Assemblée nationale à Paris.
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu, à gauche, lors de la séance de questions au gouvernement, le 15 octobre 2025 à l'Assemblée nationale à Paris. Tous droits réservés  Michel Euler/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Michel Euler/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Par Sophia Khatsenkova
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Les députés français étaient appelés jeudi à se prononcer sur les motions de censure déposées par LFI et le RN.

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Le gouvernement du Premier ministre français Sébastien Lecornu a survécu jeudi à deux motions de censure.

Les députés de l'Assemblée nationale ont voté sur deux motions distinctes déposées par La France insoumise (LFI, gauche radicale) et le Rassemblement national (RN, extrême droite).

La première motion déposée par LFI a été rejetée de justesse après avoir recueilli 271 voix sur les 289 nécessaires pour renverser le gouvernement.

La deuxième motion déposée par le RN a également échoué (144 voix), la gauche ayant refusé de la soutenir.

Les deux partis espéraient faire tomber le fragile gouvernement de Sébastien Lecornu, moins d'une semaine après qu'Emmanuel Macron ait reconduit le Premier ministre dans ses fonctions suite à sa démission.

Le RN, qui détient le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée, a appelé le président français à organiser des législatives anticipées, ce que la gauche et le "socle commun" ont tenté d'éviter.

Selon les derniers sondages, le parti d'extrême droite est bien placé pour remporter de nouveaux sièges si de nouvelles élections sont organisées.

"Le Rassemblement national attend avec une impatience croissante le jour de la dissolution. Nous sommes impatients de retourner devant les urnes devant le peuple français", a déclaré Marine Le Pen dans son discours jeudi matin.

Les tensions au sein de l'Assemblée nationale ont atteint leur paroxysme jeudi matin, lorsque Sébastien Lecornu a été constamment interrompu pendant le débat, obligeant la présidente Yaël Braun-Pivet à rétablir l'ordre à plusieurs reprises.

Dans une dernière tentative pour convaincre les députés modérés de gauche indécis, le Premier ministre a proposé mardi de suspendre la réforme des retraites qui prévoit de relever progressivement l'âge de la retraite de 62 à 64 ans.

Les détails restent toutefois flous. Mercredi, Sébastien Lecornu a déclaré que la suspension prendrait la forme d'un amendement au budget de la sécurité sociale plutôt que d'une nouvelle loi, ce qui a provoqué le tollé de certains députés socialistes qui avaient déclaré mardi qu'ils donneraient au nouveau gouvernement le nombre de voix nécessaires pour survivre.

Sébastien Lecornu ayant survécu à ces deux votes, l'Assemblée nationale va enfin se pencher sur le budget 2026, un test crucial pour la deuxième économie de l'UE.

La commission des finances devrait commencer ses travaux lundi, avant que le projet ne soit soumis à l'Assemblée à la fin de la semaine prochaine.

Sébastien Lecornu s'est engagé à ne pas invoquer l'article 49.3, cet outil constitutionnel controversé qui permet au gouvernement de contourner un vote, ouvrant ainsi la voie à une bataille acharnée au sein d'une Assemblée nationale fragmentée.

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