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Équateur : le président sortant Daniel Noboa déclaré vainqueur

Les partisans du président Daniel Noboa célèbrent les premiers résultats montrant qu'il est en tête du second tour de l'élection présidentielle à Quito, le 13 avril 2025.
Les partisans du président Daniel Noboa célèbrent les premiers résultats montrant qu'il est en tête du second tour de l'élection présidentielle à Quito, le 13 avril 2025. Tous droits réservés  AP Photo/Carlos Noriega
Tous droits réservés AP Photo/Carlos Noriega
Par Sertac Aktan avec AP
Publié le Mis à jour
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Daniel Noboa a été réélu avec 56 % des voix au second tour de la présidentielle contre 44 % pour sa rivale de gauche Luisa Gonzalez. Elle a annoncé "ne pas reconnaître" les résultats et demande un recomptage des voix.

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Le président sortant Daniel Noboa revendique une "victoire historique". Il a été déclaré vainqueur du second tour dimanche 13 avril en Équateur par l'autorité électorale, devançant largement sa rivale de gauche Luisa Gonzalez à l'issue d'un scrutin qui s'annonçait pourtant serré.

Selon les résultats non encore définitifs portant sur 94 % des bulletins, Daniel Noboa devance largement Luisa Gonzalez, 56 %, contre 44 %. Cette tendance "irréversible", selon le Conseil national électoral (CNE), s'est rapidement dessinée lors du dépouillement.

Depuis la station balnéaire d'Olon (ouest), sur la côte pacifique, Daniel Noboa, 37 ans, s'est réjoui devant la presse d'une "victoire historique", trouvant toutefois "regrettable qu'avec une différence de 11, 12 points, on essaie d'une manière ou d'une autre de remettre en question la volonté des Équatoriens".

Sa rivale a dit plus tôt depuis Quito ne pas reconnaître les résultats. "Je refuse de croire qu'il existe un peuple qui préfère le mensonge à la vérité (...) nous allons demander un nouveau décompte et l'ouverture des urnes", a déclaré à Quito la dauphine de l'ancien dirigeant socialiste Rafael Correa, en dénonçant une "fraude électorale grotesque".

Le discours sur la fraude "rejeté" par le CNE

Luisa Gonzalez, avocate de 47 ans, aspirait à devenir la première femme à diriger le pays. Elle avait déjà perdu en octobre 2023 face à Daniel Noboa, alors surprise du scrutin convoqué par son prédécesseur Guillermo Lasso. Au premier tour, après ces résultats serrés, c'était Daniel Noboa qui avait alors dénoncé de "nombreuses irrégularités", des soupçons rejetés par les observateurs internationaux présents sur place.

Luisa Gonzalez avait pour sa part accusé le gouvernement "d'actions désespérées" visant à manipuler les procès-verbaux de l'élection.

La présidente du CNE, Diana Atamaint, avait pourtant prévenu dimanche matin : "nous devons rejeter fermement le discours sur la fraude, les accusations sans preuve non seulement nuisent à cette institution, mais minent également la confiance envers la démocratie elle-même". En vain.

De nombreux observateurs s'attendaient à un combat vote par vote au second tour. Les résultats sont donc "très surprenants", selon Pedro Labayen Herrera, spécialiste de l'Équateur au sein du Centre pour la recherche économique et politique (CEPR).

Ils traduisent le fait que "dans la société équatorienne, persiste encore un énorme sentiment anti-corréiste, dont on n'avait pas imaginé l'ampleur ni l'importance", estime le chercheur.

84 % de participation

Selon l'autorité électorale, 84 % des 13,7 millions d'électeurs appelés aux urnes dans ce scrutin obligatoire se sont rendus dans les bureaux de vote gardés par des milliers de militaires et policiers.

Ces dernières années, le pays andin de 18 millions d'habitants a connu une transformation brutale. Ses ports sur le Pacifique, son économie dollarisée et sa position entre Colombie et Pérou, les deux plus gros producteurs mondiaux de cocaïne, ont fait de l'Équateur une plaque tournante du trafic de drogue.

La guerre entre cartels a conduit à l'assassinat d'un candidat à la présidence en 2023, à la prise de contrôle de prisons par des groupes criminels et à une attaque armée début 2024 contre une chaîne de télévision. Tout cela dans une économie endettée et chancelante.

Autrefois considéré comme une oasis de tranquillité dans une région troublée, l'Équateur a connu en 2025 le début d'année le plus sanglant de son histoire récente : chaque heure, une personne est tuée.

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