Le secrétaire d'État américain a fait état de "progrès significatifs", se disant "très optimiste" quant à la possibilité d'un accord prochainement. Toutefois, "il reste du travail" après les pourparlers de paix sur l'Ukraine qui ont eu lieu dimanche à Genève et aucun accord n'a encore été conclu.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a qualifié les pourparlers de paix sur l'Ukraine qui ont eu lieu dimanche à Genève de journée la plus productive des dix derniers mois : "Je dirais que c'est probablement la meilleure réunion et la meilleure journée que nous ayons eues jusqu'à présent dans l'ensemble de ce processus".
Les discussions ont porté sur un plan de paix américain dont Kyiv et ses nombreux alliés européens craignent qu'il ne soit trop souple à l'égard de Moscou.
Rubio a qualifié les réunions de Genève de "très utiles" et de "journée la plus productive depuis très longtemps". "Je suis très optimiste quant à la possibilité d'aboutir à quelque chose", a-t-il déclaré, tout en donnant peu d'informations sur les discussions. Il a indiqué que les discussions se poursuivraient lundi, voire plus tard dans la semaine, et a laissé entendre que le rôle de l'Europe dans le plan pourrait être traité séparément des questions relatives à la Russie et à l'Ukraine.
Rubio a souligné que toute proposition finale devrait encore être présentée à Moscou : "Il est évident que les Russes ont leur mot à dire".
À l'issue de la réunion, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, quant à lui, exprimé sa gratitude pour le soutien international croissant dont bénéficient les efforts de paix actuels. Dans un message sur X, il a déclaré : "Tout le monde offre son soutien, donne des conseils, fournit des informations, et je suis reconnaissant à chacun de ceux qui nous apportent cette aide, à l'Ukraine".
Pour Zelensky, la diplomatie "a été revigorée" et que "c'est une bonne chose", qualifiant ce regain d'engagement de développement positif.
Son ton optimiste semblait jurer avec celui de Donald Trump qui, plus tôt dans la journée, avait critiqué l'Ukraine dans un message publié sur le média social TRUTH pour avoir fait preuve de "zéro gratitude" à l'égard du soutien des États-Unis avant même le début des pourparlers.
Le locataire de la Maison-Blanche a fixé au jeudi prochain la date limite pour la réponse de l'Ukraine, bien qu'il ait laissé entendre qu'elle pourrait être modifiée.
Marco Rubio a minimisé l'importance de cette date, se contentant de dire que toutes les parties souhaitaient que les combats cessent rapidement.
Le plan a fait l'objet de vives critiques aux États-Unis et en Europe, les détracteurs l'ayant jugé trop favorable à Moscou.
Les inquiétudes se sont accrues après que des sénateurs ont déclaré que, selon Rubio lui-même, la proposition émanait de la Russie et qu'elle ressemblait davantage à une "liste de souhaits" du Kremlin qu'à un plan de paix crédible - ce que l'intéressé et la maison-Blanche se sont empressés de démentir par la suite.