Sous la pression de l'opposition et de la rue, le gouvernement bulgare a finalement retiré son projet de budget 2026, très contesté.
Ce budget prévoyait une hausse importante des impôts et des cotisations sociales, des mesures perçues comme pénalisant surtout les travailleurs et les ménages.
Le revirement a été annoncé mardi, au lendemain d’une mobilisation massive : plus de 100 000 personnes ont défilé dans les rues à travers toute la Bulgarie pour dénoncer le texte.
"Aujourd'hui, le gouvernement a pris la décision de retirer, conformément à la procédure prévue par les règles d'organisation de l'Assemblée nationale, les projets de loi sur le budget de l'État et les deux budgets du Fonds d'assurance maladie et de l'assurance publique" a déclaré le Premier ministre Rossen Jeliazkov.
Ces manifestations ont été organisées par la principale coalition d'opposition, composée des partis "Nous continuons le changement" et "Bulgarie démocratique", qui réclament désormais la démission du gouvernement et des élections anticipées.
Assen Vassilev, chef du parti "Nous continuons le changement" et membre du Parlement a déploré que le gouvernement ait attendu aussi longtemps pour retirer son budget, et a ajouté que "cela aurait pu être évité si cela s'était produit la semaine dernière. Il est déjà trop tard. Nous avons entendu les manifestants. Les manifestants veulent la démission de ce gouvernement et le départ de Borissov et Peevski de la vie politique bulgare".
Le gouvernement a annoncé qu’il ouvrira une nouvelle procédure pour élaborer un budget alternatif, mais le climat reste tendu.
Le Premier ministre Jeliazkov a par ailleurs exclu la démission du gouvernement, citant un besoin de stabilité alors que le pays se prépare à entrer dans la zone euro le 1er janvier prochain.