Vladimir Poutine a qualifié de "vol" la volonté d'utiliser les avoirs russes gelés en Europe. Il a mis en garde les 27 si un tel recours devait réellement avoir lieu. Auparavant, l'UE n'a pas trouvé d'accord sur l'utilisation de ces actifs pour un prêt de réparations à l'Ukraine.
C’est un événement majeur en Russie sur lequel sont tournés tous les yeux. Comme chaque année, Vladimir Poutine donnait ce vendredi une conférence de presse afin de dresser le bilan de l’année — et de dessiner ce que sera l’an prochain.
Le locataire du Kremlin s'est d'abord félicité les récents gains territoriaux de son armée en Ukraine, et assuré que les forces de Moscou "avancent sur tout le front". Puis il a évoqué les récentes négociations des dirigeants européens sur l'utilisation d'avoirs russes gelés et mis en garde les 27 si un tel recours devait réellement avoir lieu.
"Peu importe ce qu'ils volent et comment ils le volent, ils devront le rendre à un moment ou à un autre. En outre, nous défendrons nos intérêts devant les tribunaux. Nous essaierons de trouver une juridiction indépendante des décisions politiques" a dénoncé Vladimir Poutine.
Plus tôt dans la journée, les Européens ont décidé de financer l’effort de guerre de l’Ukraine pendant au moins deux ans via un emprunt en commun de 90 milliards d’euros, mais sans recours aux avoirs russes faute d’accord sur cette solution inédite. La Belgique, où se trouve l’essentiel de ces avoirs gelés, soit quelque 210 milliards d’euros, s’était montrée réticente à cette mesure. Les autres alliés, comme la Norvège ou le Canada, devront assumer la somme restante.
Convié à Bruxelles, Volodymyr Zelensky a remercié les dirigeants européens. "Il s'agit d'un soutien important qui renforce véritablement notre résilience", a-t-il déclaré sur le réseau social X.