Comment envisager cette nouvelle année ? Les premiers signes de reprise dans l’Union européenne sont-ils plus nombreux que les points noirs ? Les pays en difficulté subiront-ils une nouvelle fois la crise malgré leurs efforts pour appliquer les réformes mandatées par l’Union ? Ces gouvernements contestés et affaiblis par un chômage élevé ont-ils vraiment la volonté de respecter leurs engagements ? Faut-il s’inquiéter notamment de la dégradation de la note française ?
Parmi nos invités, Carsten Brzeski, économiste sénior au sein de la banque ING, reconnaît que “la zone euro connaît un nouvel essor, mais en 2014,” poursuit-il, “nous devrons encore porter sur nos épaules, le fardeau du passé que représentent la dette et le chômage élevé, donc la situation reste risquée.”
Anni Podimata, vice-présidente du Parlement européen et membre des Socialistes et Démocrates, en appelle “à changer de direction et à donner de la substance à ce que la Commission suggère elle-même dans son examen annuel de la croissance pour 2014,” dit-elle, “il faut mener des actions concrètes et ne pas se contenter de mots en vue d’aboutir à un assainissement des finances publiques qui soit favorable à la croissance.”
Enfin, Zsolt Darvas, du think-tank Bruegel spécialisé dans l‘économie, s’inquiète “du chômage tellement élevé dans certains pays qu’on ne peut jamais exclure qu’un gouvernement plus populiste accède au pouvoir et si cela arrive,” conclut-il, “cela pourrait causer une nouvelle crise dans l’Union européenne.”