Les négociations sur la prochaine tranche d'aide ont été suspendues. Plus pessimiste que les Européens, le FMI préconise plus d'austérité ou un rééchelonnement de la dette.
Athènes et ses créanciers ont suspendu leurs négociations sur le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide ce mardi à l’aube, le temps des réunions de printemps du Fonds monétaire international cette semaine à Washington.
Les prêteurs européens et le FMI s’opposent sur le dossier Grec, Bruxelles ayant une appréciation plus optimiste que Washington des capacités de rebond de l‘économie grecque.
Aussi, c’est non sans une certaine exaspération que le premier ministre grec a accueilli le plaidoyer du FMI pour plus d’austérité, lui qui avait fait son mea culpa en la matière pour les deux plans de sauvetage précédents, et qui pourrait à présent retirer son aide.
“*Il est paradoxal de voir ceux qui ont insisté sur l’administration de mauvais remèdes, reconnaître que ces politiques étaient erronées et nous reprocher de la mauvaise volonté. (…) A ce stade, un peu de sérieux s’impose,*“ a ironisé Alexis Tsipras.
Faute de réforme radicale des retraites et de la gestion des créances douteuses, le FMI suggère un rééchelonnement de la dette grecque, qui atteint 180% du PIB. Une option catégoriquement exclue par l’Allemagne.
La pression monte sur Athènes, qui a cruellement besoin de la manne internationale pour rembourser 3,5 milliards d’euros à la Banque centrale européenne et au FMI en juillet.