Yellen au Congrès : gare aux dépenses

Yellen au Congrès : gare aux dépenses
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La patronne de la Fed a mis en garde contre une relance budgétaire à même de creuser le déficit. Elle prévient que les hausses de taux vont se poursuivre.

PUBLICITÉ

Janet Yellen au rapport devant le Congrès républicain. La présidente de la Réserve fédérale américaine a profité du rituel semestriel pour inviter l’administration Trump à la prudence en matière de relance budgétaire.

Chair #Yellen presents the Monetary Policy Report:https://t.co/k2YqleWKOPpic.twitter.com/swVMSd9ux3

— Federal Reserve (@federalreserve) 14 février 2017

Les décisions prises auront un impact sur les perspectives économiques des Etats-Unis dans un monde incertain, a-t-elle rappelé. La Fed redoute que les baisses d’impôts et les dépenses d’infrastructures promises viennent creuser le déficit et la dette, condamnant le pays, à terme, à l’austérité.

Sans avoir l’intention de donner mon opinion sur telle ou telle proposition d’impôt ou de dépense, je voudrais souligner l’importance d’améliorer le rythme de croissance à long terme et de relever le niveau de vie des Américains à travers des politiques qui visent à faire progresser la productivité,“ a insisté Janet Yellen.

Instrumentaliser la Fed : un rêve dangereux

Beaucoup s’attendent à ce que le Président Trump tente de faire pression sur la Fed pour servir sa politique. C’est le cas de James Angel, de l’université de Georgetown.

Souvent, les politiciens veulent que les banques centrales prennent des décisions efficaces à court terme, mais dangereuses à long terme pour l‘économie,“ explique-t-il. “Par exemple, ils aiment voir les banques centrales imprimer beaucoup de billets, parce qu‘à court terme, c’est comme prendre un verre, ça fait vraiment du bien, mais si vous en imprimez trop, vous aurez une terrible gueule de bois après coup.

Une inimitié mutuelle

Pendant la campagne présidentielle, Donald Trump avait accusé Janet Yellen de mener une politique monétaire accommodante pour gonfler le bilan de deux mandats démocrates. Celle-ci lui avait rétorqué que la Fed ne se mêlait pas de politique.

Si l’inimitié est mutuelle entre ces deux personnalités isuues de la même génération – tous deux sont nés en 1946 – le Président va devoir composer avec Janet Yellen jusqu‘à la fin de son mandat en janvier 2018. D’ici là, elle l’a répété : alors que la croissance, l’emploi et l’inflation sont au rendez-vous, la Fed va continuer à resserrer le robinet monétaire. Sauf imprévu, trois hausses de taux sont au programme cette année.

Avec AFP, Reuters.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Investissements : ces secteurs convoités par les plus riches

Pourquoi le chômage augmente en Espagne et que fait-on pour y remédier ?

De nombreux Européens ne comprennent pas les fondamentaux de l'économie