En marge d'une édition de Real Economy sur l'avenir des règles budgétaires de l'Union européenne, nous faisons le point sur l'état du déficit et de la dette des Etats membres, certains étant appelés à dépenser plus.
De très nombreux experts, ministres européens des finances et responsables de l'Union européenne dont le nouveau commissaire européen à l'Économie Paolo Gentiloni estiment que les règles de l'UE en matière de fiscalité et de dépenses devraient être réécrites.
Le défi de la dette
Mais qu'en est-il de la situation budgétaire actuelle dans les États membres ? Si aucun n'a affiché l'an dernier, un "déficit excessif" selon les règles budgétaires, la dette publique reste en tout cas, élevée dans des pays comme la France, la Belgique, l'Italie, l'Espagne et la Grèce où elle approche, voire dépasse les 100% du PIB.
La Commission européenne est chargée de veiller à ce que les dépenses et emprunts publics n'excèdent pas certaines limites. Mais elle ne peut forcer un État à investir plus.
Accroître ses dépenses sans nuire à ses finances
À l'heure où des investissements supplémentaires sont nécessaires pour stimuler la demande intérieure, des pays européens comme l'Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande sont sous pression pour qu'ils augmentent leurs dépenses puisqu'ils ont la marge de manœuvre budgétaire pour le faire.
C'est comme s'ils avaient de l'argent sur leur compte en banque : ils peuvent accroître leurs dépenses ou réduire les impôts sans nuire à la santé à long terme de leurs finances.