Les États membres devront présenter un plan national avec des propositions d'investissement.
Le plan de relance approuvé par la Commission européenne n'est pas un chèque en blanc. Pour accéder à l'argent, les États membres devront respecter une série de conditions.
"Ce n'est pas un outil de sauvetage avec des conditions en annexe. Je sais que c'est ce que nous avons vécu dans le passé. Mais ce ne sera pas la même chose à l'avenir.", explique Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'économie.
Les États membres devront présenter un plan national avec des propositions d'investissement. Pour que la Commission l'approuve, ces investissements devront donner la priorité à la transition vers une économie plus verte et plus numérique.
"Je pense que la principale différence avec la précédente crise financière, c’est que cette fois il s'agit d'investissements et non d'austérité. Cette fois-ci, les États membres sont censés dépenser de l'argent.", précise Sandra Parthie de l'Institut économique allemand.
Deuxième condition : les plans nationaux devront servir à moderniser l'économie et à la rendre plus résistante. C'est ce que beaucoup traduisent par des réformes structurelles.
Mais ce n'est probablement pas leur seul objectif auquel il faut s'attendre.
"Je pense qu'ils auront deux objectifs principaux. Un : ils vont essayer de réduire la proportion de subventions et d'augmenter la proportion de prêts. Et le second but serait d'introduire plus de conditions ", explique le député européen, Luis Garicano.
Le problème reste le timing. Les pays ont besoin d'argent maintenant. Or, les négociations pourraient durer longtemps. Au mieux, les gouvernements pourraient présenter leurs plans nationaux en avril prochain et commencer à recevoir l'argent en 2021.