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Les marchés s'effondrent après l'annonce de Trump sur les droits de douane

Le président américain Donald Trump, le premier ministre canadien Justin Trudeau, le président chinois Xi Jinping, la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum.
Le président américain Donald Trump, le premier ministre canadien Justin Trudeau, le président chinois Xi Jinping, la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum. Tous droits réservés  AP/BEN CURTIS, EFREM LUKATSKY, ERALDO PERES, FERNANDO LLANO
Tous droits réservés AP/BEN CURTIS, EFREM LUKATSKY, ERALDO PERES, FERNANDO LLANO
Par Tina Teng
Publié le
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Le président américain Donald Trump a annoncé l'entrée en vigueur des droits de douane sur les produits canadiens, mexicains et chinois.

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Les marchés américains se sont effondrés à la suite de l'annonce par M. Trump de l'imposition de droits de douane de 25 % au Canada et au Mexique, ainsi que de prélèvements supplémentaires de 10 % sur les importations chinoises.

Le Canada et la Chine ont réagi en prenant des mesures de rétorsion, renforçant les craintes d'une escalade de la guerre commerciale mondiale.

Réponses du Canada et de la Chine

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé que le Canada imposerait des droits de douane de 25 % sur 155 milliards de dollars canadiens (102,1 milliards d'euros) de produits américains. Des droits de douane sur 30 milliards de dollars canadiens (19,8 milliards d'euros) d'importations entreront en vigueur mardi et le reste dans 21 jours.

"Nos droits de douane resteront en place jusqu'à ce que les mesures commerciales américaines soient retirées, et si les droits de douane américains ne cessent pas, nous sommes en discussion active et continue avec les provinces et les territoires afin de mettre en œuvre plusieurs mesures non tarifaires", a déclaré M. Trudeau dans un communiqué.

La Chine, quant à elle, a indiqué qu'elle imposerait des droits de douane supplémentaires allant jusqu'à 15 % sur les importations de produits agricoles américains clés, notamment le poulet, le porc, le soja et le bœuf, et qu'elle restreindrait davantage ses relations commerciales avec les entreprises américaines.

Le ministère chinois du Commerce avait déjà publié une déclaration indiquant que Pékin était "fortement mécontent" des droits de douane américains et qu'il "prendrait des contre-mesures pour sauvegarder ses droits et ses intérêts".

En février, la Chine a déjà imposé un prélèvement de 15 % sur le charbon et le gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et un droit de 10 % sur le pétrole brut américain, le matériel agricole et certains véhicules, à la suite du droit de douane initial de 10 % de l'administration Trump sur les importations chinoises.

Le mois dernier, Trump a également signé un mémorandum ordonnant au Comité des investissements étrangers de freiner les investissements chinois aux États-Unis.

Les marchés européens s'envolent

Le sentiment d'aversion au risque a dominé les tendances du marché mondial, entraînant une forte baisse des marchés boursiers américains.

L'indice Nasdaq, à forte composante technologique, a chuté de 2,6 %, effaçant tous les gains réalisés depuis la victoire de Trump aux élections.

Le dollar américain s'est affaibli par rapport à la plupart des autres grandes monnaies en raison de l'effondrement des rendements des obligations d'État américaines.

Toutefois, le dollar canadien et le peso mexicain ont fortement baissé par rapport au billet vert.

Les obligations d'État américaines, ou Treasuries, sont considérées comme des valeurs refuges et les prix des obligations évoluent en sens inverse des rendements obligataires. D'autres actifs refuges, notamment l'or et le yen japonais, ont tous enregistré de fortes hausses.

Contrairement aux marchés boursiers américains, les actions européennes ont poursuivi leur remontée record, l'indice Euro Stoxx 600 et le DAX allemand atteignant tous deux de nouveaux sommets lundi.

Les valeurs liées à la défense ont grimpé en flèche, stimulant le secteur industriel de l'Union européenne. Les actions de Rheinmetall AG ont bondi de 13,7 %, celles d'Airbus de 5,9 % et celles de BYYER AG de 5,7 % après que le Premier ministre britannique Keir Starmer a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Londres.

M. Starmer s'est engagé à travailler avec l'Ukraine sur une stratégie visant à mettre fin à la guerre, augmentant ainsi la probabilité d'une hausse des dépenses militaires en Europe.

Les indices européens tels que le Stoxx 600, le DAX et le CAC 40 ont néanmoins enregistré des baisses marginales mardi matin.

Hausse de l'euro et des rendements obligataires

L'euro, quant à lui, s'est renforcé en début de semaine, les rendements de la plupart des obligations d'État européennes ayant augmenté à la suite de données sur l'inflation plus élevées que prévu en février, ce qui a compliqué les perspectives de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de réductions agressives des taux.

Lundi, le rendement du Bund allemand à 10 ans a augmenté de 10 points de base, contrastant avec une baisse de 9 points de base des bons du Trésor américain à 10 ans. L'EUR/USD a bondi de près d'un cent, dépassant les 1,0480.

Le bitcoin a reculé à un peu moins de 84 000 dollars (80 100 euros) à 7 h 20 CET mardi, après avoir atteint lundi un sommet de 94 000 dollars (89 600 euros), reflétant la chute généralisée des actions technologiques.

Le plus grand jeton numérique du monde a connu une hausse de courte durée après que M. Trump a publié sur Truth Social qu'il allait "aller de l'avant avec une réserve stratégique de crypto-monnaie" et "s'assurer que les États-Unis sont la capitale mondiale de la crypto-monnaie.

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