Un décret présidentiel autorise le géant bancaire américain Citigroup à vendre sa filiale russe à Renaissance Capital et souligne le contrôle du Kremlin sur les ventes d’actifs étrangers.
Le président russe Vladimir Poutine a autorisé le géant bancaire américain Citigroup Inc. à vendre sa filiale russe, une décision qui marque un nouveau retrait des institutions financières occidentales de Moscou sur fond de tensions géopolitiques accrues.
Un décret présidentiel publié mercredi par le Kremlin précise que "Citigroup Inc. est autorisé à vendre sa banque en Russie" à la banque d’investissement russe Renaissance Capital.
Le document, qui ne fournit aucun détail supplémentaire sur la vente, s’inscrit dans une série de retraits approuvés par le Kremlin cette année.
Plus tôt, Poutine a signé des décrets permettant le transfert des activités russes de Goldman Sachs Group à Balchug Capital et autorisant Natixis à céder ses opérations en Russie. En janvier, le prêteur néerlandais ING Groep NV a accepté de vendre ses activités locales à Global Development JSC.
De son côté, Citigroup réduit sa présence dans le secteur bancaire institutionnel en Russie et déclare qu'en septembre, ses risques liés à la Fédération de Russie s'élevaient toujours à environ 13,5 milliards de dollars américains (12,56 milliards d'euros), contre 9,1 milliards de dollars (8,46 milliards d'euros) un an plus tôt.
L'augmentation des risques est principalement due aux dividendes versés par les entreprises au troisième trimestre.
Un fleuron russe comme repreneur
Renaissance Capital, l’une des plus anciennes banques d’investissement de Russie, s’est imposée en aidant des entreprises à se coter à Londres et à Moscou après la période soviétique.
En 2022, elle a entamé la fermeture progressive de ses bureaux à l’étranger, à Londres, New York et Johannesburg, tandis que ses activités en Russie se sont poursuivies sans interruption.
L’aval à la vente pourrait accélérer le départ de Citigroup du marché russe et reflète le rôle de plus en plus direct du Kremlin dans l’organisation des ventes d'actifs d'entreprises occidentales, sur fond de pressions géopolitiques persistantes.