Don Giovanni, "l'opéra des opéras" aux arènes de Vérone

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Par Euronews
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L‘écrivain E.T.A Hoffman l’avait intitulé “l’opéra des opéras”. Don Giovanni, de Mozart, était à l’affiche de la 90ème édition du festival d’opéra des arènes de Vérone, et c’est Franco Zeffirelli qui a signé la réalisation et la mise en scène. Le talentueux et visionnaire Zeffirelli a travaillé avec de grandes légendes du monde de l’opéra.

“Je suis amoureuse de Zeffirelli et je pense qu’il m’aime aussi un petit peu”, déclare la soprano italienne Carmen Giannattassio.

“Ce qui m’a énormément touché, confie le baryton basse Ildebrando D’Arcangelo, c’est qu’un mois avant son arrivée à Vérone, j’ai reçu un appel du Maestro Zeffirelli qui m’a invité chez lui afin de parler du personnage, de regarder les costumes et de connaître précisément sa vision de Don Giovanni. Je crois que je n’avais jamais reçu un appel de ce genre, durant toutes ces années de ma vie, ces 23 ans de carrière. J‘étais ému.“

Ildebrando D’Arcangelo est devenu célèbre en interprétant Don Giovanni.

Le fait de se produire à Vérone n’est pas anodin pour Carmen Giannattasio et Saimir Pirgu, ténor albanais. Ils ont tous deux une affinité particulière avec cette ville historique, pour y avoir vécu.

“C’est une atmosphère effrayante, estime Saimir Pirgu. Et ça commence quand tu vois le public et que tu dois chanter “Dalla sua pace”. Quelle peur! Et puis après les 3 ou 4 premières secondes tu t’habitues, et tu entends ta voix se diffuser dans ce grand espace, alors le chant te détend et tu essaies de faire au mieux.”

Don Giovanni est une histoire complexe d’amour et de revanche.
Saimir Pirgu interprète Don Ottavio, qui est désespérément amoureux de Donna Anna.

Un autre personnage féminin, Donna Elvira, abandonnée par le cynique Don Giovanni, souffre de son amour pour lui, un amour à sens unique.

“J’aime bien Donna Elvira, résume-t-elle, peut-être parce qu’on se ressemble. Elle est très passionnée, très jalouse, un peu possessive – bien que je ne sois pas trop possessive. Et elle aime tellement Don Giovanni.”

Sur scène règne une atmosphère de tension, mais une fois le rideau tombé, l’ambiance est plus amicale.

C’est la première fois que cet opéra, qui date de 1787, est présenté aux Arènes. Il s’inspire du légendaire séducteur Dom Juan, alias Don Giovanni. Un coureur de jupons sans coeur et meurtrier.

“Moi je vois Don Giovanni comme un personnage qui cherche à remplir du vide, reprend Ildebrando D’Arcangelo. Cette frénésie dans sa quête de femmes, de séduction, pour moi, c’est comme un moyen de fuir. Je pense que Don Giovanni réside en chacun de nous, reste à voir ensuite sous quelle forme il se manifeste.”

Dans ce reportage, des extraits de Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart:
“Ah! Chi mi dice mai”
“Dalla sua pace”
“Mi tradi quell’ alma ingrat”
“Fin ch’han dal vino”
“Riposate, vezzose ragazze!”

Une version plus longue des entretiens réalisés avec le baryton basse Ildebrando D’Arcangelo, la soprano Carmen Giannattasio et le ténor Saimir Pirgu est disponible en anglais et en italien.
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