Jonas Kaufmann et Antonio Pappano, artistes complices

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Par Anne Glémarec
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Cent trente ans après sa création, Otello de Verdi triomphe au Royal Opera House de Londres en ce début d‘été.

Cent trente ans après sa création,Otellode Verdi triomphe au Royal Opera House de Londres en ce début d‘été. Cette nouvelle production portée par le chef d’orchestre Antonio Pappano et mise en scène par Keith Warner offre à l’allemand Jonas Kauffmann, sonpremier Otello. C’est la perspective de travailler avec le directeur musical du ROH qui a décidé le ténor star d’accepter le “rôle des rôles”. Au cours des quinze dernières années, une profonde complicité artistique s’est nouée entre eux.

Antonio Pappano, directeur musical du ROH, chef d’orchestre :

Le rôle d’Otello est assurément déterminant dans une carrière et on ne doit pas s’y risquer trop tôt, ni le prendre à la légère parce que bien qu’il paraisse tout à fait gérable à la lecture de la partition – on se dit : ‘Oui, c’est faisable’ – quand vous ajoutez toute l‘émotion, la paranoïa qui accompagne la jalousie et la suspicion, le rôle devient tout à coup dix fois plus difficile. C’est comme chanter en portant un lourd fardeau sur vos épaules.

En tant que chef d’orchestre, il vous faut être très sensible aux besoins des chanteurs, à la cadence qui leur convient, mais il vous faut aussi les guider et travailler avec eux et les convaincre de donner la plus imaginative des performances parce que ce matériau réclame de l’imagination et une vraie interaction entre les personnages.

Coming to a cinema near you:https://t.co/67dFnntcMm#ROHotello

— The Royal Opera (@TheRoyalOpera) 26 juin 2017

“La musique comme véhicule pour exprimer les émotions”

Jonas Kaufmann, ténor :

C’est toujours une décision cruciale que de choisir le théâtre où vous chanterez un rôle pour la première fois et avec qui vous le chanterez. Je veux dire qu’il vous faut choisir des gens de confiance, qui vous aideront si besoin et qui ont la même façon que vous d’interpréter la musique et Tony Pappano correspond à ces critères.

Pour faire simple, vous pouvez faire de la musique en partant de la structure et en suivant la logique de la musique, parvenir à un résultat. Ou vous pouvez partir des émotions et utiliser la musique comme un véhicule pour exprimer ces émotions. C’est de cette école que je viens, de même que Tony.

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