Nora Martirosyan a réalisé son premier film, Si le vent tombe, au Haut-Karabakh, revendiqué par les arméniens et les azéris. L'histoire ubuesque d'un aéroport flambant neuf qui n'a jamais accueilli d'avion...
C'est un film qui ne vient pas de nulle part, mais d'un territoire qui n'existe plus vraiment aujourd'hui. Le Haut-Karabakh, enclave arménienne autoproclamée en république après l'effrondement de l'URSS est au centre de Si le vent tombe, le premier film de l'arménienne installé en France, Nora Martirosyan.
Si le vent tombe est une plongée dans un territoire non reconnu par la communauté internationale, et dont l'aéroport flambant neuf, n'a jamais vu aucun avion décoller ou atterrir, car non répertorié au registre de l'aviation mondiale... Une réalité qui pour la réalisatrice dépassait la fiction.
Le film s'est terminé au début de l'année 2020, quelques mois avant que les troupes azerbaïdjanaises et les soldats du Haut-Karabakh, soutenus par l'Arménie se sont violemment affrontés.
En novembre, un cessez-le-feu sous l'autorité de Moscou a marqué la défaite du Haut-Karabakh.
Si le vent tombe reste le seul film jamais tourné dans cette région du bout du monde... Il a été labellisé Cannes 2020, et compte parmi les films de la Sélection officielle, puis montré dans de nombreux festivals, comme au Cinemed de Montpellier à l'automne dernier. Les critiques comme le public lui ont fait le meilleur des accueils.
Il sortira en France dès la réouverture des salles. Comme dans cet aéroport, l'attente est interminable...