Un pasteur français menacé de mort après un spectacle de pole dance trop "sexy"

Un pasteur français fait face à des menaces de mort après un spectacle de pole dance trop "sexy"
Un pasteur français fait face à des menaces de mort après un spectacle de pole dance trop "sexy" Tous droits réservés Facebook - Stock photo
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Par David Mouriquand
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A Strasbourg, le spectacle organisé la semaine dernière dans un lieu de culte n'a pas été du goût de tous. En cause, la prestation d'un champion de pole dance. Le pasteur a reçu des menaces de mort. Il a porté plainte.

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Pardonne leur mon Père, car ils ont fait un pole dance… Un pasteur français a reçu des menaces de mort après un spectacle de pole dance à guichets fermés dans son église.

Daniel Boessenbacher, le prêtre de l'église protestante Saint-Guillaume de Strasbourg, dans l'Est de la France, a déclaré à l'AFP qu'il avait alerté la police des menaces après avoir reçu deux lettres anonymes.

"Il n'y a aucun doute, il s'agit d'un spectacle impliquant le Stabat Mater et la pole dance", a-t-il déclaré. Une association de musique baroque et d'arts du spectacle, Passions Croisées, a loué l'église la semaine dernière pour deux représentations de la séquence lyrique Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi, qu'ils ont combinée avec des numéros de danse et de pole dance.

Le journal Dernières Nouvelles d'Alsace a déclaré que la pole dance du gymnaste et ancien champion de France de pole dance Vincent Grobelny avait été "habile, athlétique, gracieuse, impertinente et, diront certains, sexy", et avait laissé le public "en haleine". Le prêtre a décrit le programme de la soirée comme "osée mais sans être vulgaire", reconnaissant que "certains n'ont pas aimé".

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Images du spectacle de l'association Passions CroiséesFacebook
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Le spectacle de l'association Passions Croisées à l'église Saint-Guillaume à StrasbourgFacebook

Face à l'austérité et au caractère sacré de l'église, l'ambiance n'était pas celle d'un cabaret, mais le spectacle était apparemment suffisant pour faire voir déchaîner les passions chez certains.

L'une des lettres de menaces exigeait que les paroissiens soient "décapités", ajoutant que "ceci n'est pas une église, c'est un cabaret". L'autre lettre disait du prêtre que "sa tête doit être coupée parce qu'il a présenté les clés de notre sainte église à un serpent dansant".

Boessenbacher a déclaré que les menaces contenant des phrases comme "Tu vas mourir" ou "Tu vas aller en enfer" ont été glissés sous la porte de l'église. "Nous avons l'habitude d'avoir des réactions, mais pas des menaces de mort", a déclaré l'homme de 54 ans.

Daniel Boessenbacher a écrit dans un post sur Facebook : "Je n'avais pas prévu de passer du temps au poste de police le premier jour de la Semaine Sainte. Mais bon... Mon ouverture d'esprit s'arrête lorsque des pseudo-chrétiens déposent des courriers anonymes à la paroisse. (…) J'écris des pseudo-chrétiens parce que je ne sais pas où, dans les Évangiles, Jésus demande d'envoyer des menaces de mort. Bien sûr, une plainte a été déposée."

Le pasteur n'est pas découragé par les menaces : "Je crois que l'Église doit s'ouvrir au monde. Deux autres représentations sont prévues fin mai et début juin à l'église Saint-Guillaume, mêlant pole dance et opéra."

Nous attendons de savoir si Paul Verhoeven récupérera les droits et nous ravira avec une autre extravagance cinématographique sensuelle.

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