"Coup de Chance", Woody Allen signe son premier film en français !

Woody Allen
Woody Allen Tous droits réservés Vianney Le Caer/Invision
Tous droits réservés Vianney Le Caer/Invision
Par Frédéric Ponsard
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Pour son cinquantième film, Woody Allen a tourné à Paris, avec des acteurs français, dans la langue de Molière. "Coup de Chance" sera sur les écrans francophones à partir du 27 septembre.

PUBLICITÉ

Familier de l'Europe, Woody Allen a choisi Paris pour situer l'intrigue de son nouveau film, "Coup de Chance" qui sort cet automne sur les écrans de cinéma du continent.

Grande nouveauté pour son cinquantième film, le film a été tourné entièrement... en français !

L'histoire d'une jeune femme qui va basculer dans le mensonge, puis l'adultère, interprétée par la jeune actrice française Lou de Laâge, révélée il y a 10 ans dans "Jappeloup" de Guillaume Canet, elle a remporté le Prix Romy-Schneider en 2016 pour Les Innocentes d'Anne Fontaine et tourné plusieurs films en Italie et au Portugal. Elle confirme ici qu'elle est taillée pour une carrière internationale. Elle attend d'ailleurs que la grève de la Writers’ Guild of America (WGA) qui touche Hollywood pour commencer le tournage d'une série. A suivre. A ses côtés, Melvil Poupaud, dont le talent immense n'est plus à prouver, et qui visiblement a pris grand plaisir à jouer un mari cocu et détestable ! Quant à Niels Schneider, il est épatant de sincérité dans le rôle d'un écrivain romantique fleur bleue.

Tout ce beau monde, accompagné de Woody Allen, était présent dimanche 10 septembre à Lyon, à l'Institut Lumière, sur les lieux même de l'invention du cinématographe, pour une avant-première exceptionnelle rendu possible par la concomitance de la tenue d'un concert le lendemain du cinéaste, également talentueux clarinettiste, et qui tourne en ce moment avec son fameux New Orleans Jazz Band.

Le cinéaste est un familier de l'Europe, il y a tourné de nombreuses fois, de Londres ("Match Point", "Scoop", "Le Rêve de Cassandre" et "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" au cours des années 2000) à Rome ("To Rome With Love" en 2012), sans oublier Barcelone ("Vicky Cristina Barcelona" en 2008), le sud de la France en 2014 pour "Magic in the Moonlight", et bien sûr Paris dont le "Minuit à Paris" (2011) est à ce jour son meilleur scor au box-office mondial.

Il nous a confirmé que l'Europe lui était familière, et en particulier Paris, idéal selon lui pour y tourner ses films.

Pour lui, Paris et New York sont deux villes inspirantes.

"New York et Paris se ressemblent beaucoup. Ce sont deux villes passionnantes, pleines de culture, de musique, de sites à voir et de grands théâtres et cinémas. Ce que l'on peut tourner à New York, on peut facilement le faire à Paris et trouver des lieux beaucoup plus beaux."

"Coup de Chance" est un savant mélange de drame et de comédie, mineur dans la filmographie du maître, mais où l'on ne boude pas non plus son plaisir. L'intrigue rappelle en bien des points l'un de ces meilleurs opus, "Match Point", mais Allen préfère ici un doigt de bouffonnerie grand-guignolesque, avec des personnages archétypaux parfois taillés à la hache, que le zeste constant de perversité dont suintait l'adultère entre Jude Law et Scarlett Johansson. 

Sa petite musique est en tout cas toujours aussi efficace et fait office de divertissement de luxe, sans fausse note. Une constance qui force le respect et l'admiration pour cette régularité à aligner les opus. On avait eu néanmoins un doute son dernier, Rifkin's Festival, qui semblait se mordre la queue, et où l'on eu peur que la source de la créativité et de la fantaisie avait perdue Allen.

Mais lorsque l'on lui demande si il pense que ce "Coup de Chance", cinquantième du nom, sera le dernier, il hésité encore à se prononcer fermement.

3Coup de Chance" sort sur les écrans francophones en Belgique, France et Suisse le 27 septembre.

"Je suis tenté d'en faire mon dernier film. C'est mon 50e film et c'est un chiffre rond. D'un autre côté, si quelqu'un vient me voir et me dit "Nous aimerions faire votre film et nous le financerons", il est très difficile de dire "Non". Donc, je ne sais pas. Je n'aime pas non plus la façon dont le cinéma a disparu. Je n'aime pas l'idée de travailler pendant près d'un an, puis de passer deux semaines au cinéma et ensuite à la télévision.

Journaliste • Frédéric Ponsard

Video editor • Frédéric Ponsard

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Mostra de Venise : Woody Allen revient sur grand écran avec un film 100% français

Woody Allen attaque Amazon et lui réclame 68 millions de dollars

Woody Allen rejette les accusations de sa fille