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GPHG : les horlogers de luxe se préparent à célébrer une cérémonie historique à Genève

Six montres sont en lice dans chaque catégorie, et certaines ont déjà retenu l'attention des experts du secteur.
Six garde-temps sont nommés dans chaque catégorie, et certains ont déjà retenu l'attention des experts du secteur. Tous droits réservés  GPHG
Tous droits réservés GPHG
Par Rebecca Ann Hughes
Publié le Mis à jour
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Chaque année, les plus beaux garde-temps du monde sont mis à l'honneur lors de la cérémonie du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), qui fête ses 25 ans en novembre.

Alors que l’année qui marque le quart de ce siècle touche à sa fin, les industries créatives font face à une myriade de menaces, crises et bouleversements. Les mondes des arts et de l’artisanat ont été ébranlés par des financements en baisse, des pénuries de compétences et la crainte persistante d’une mainmise de l’IA.

Mais le monde feutré de l’horlogerie de luxe résiste discrètement aux turbulences. Chaque année, les plus beaux garde-temps sont célébrés lors de la cérémonie de remise des prix du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), qui fêtera son 25e anniversaire en novembre.

Là, la maîtrise stupéfiante et le savoir-faire exquis qui définissent le secteur seront de nouveau à l’honneur, alors que 90 montres et pendules se disputent des récompenses convoitées dans quinze catégories, dont Dames, Hommes, Calendrier et astronomie, Joaillerie et Mécanique.

La plus haute distinction, le Grand Prix « Aiguille d’Or », est ouverte à toute montre, toutes catégories confondues. L’an dernier, il a été remporté par la Portugieser Eternal Calendar d’IWC Schaffhausen.

Les lauréats, désignés par un jury d’experts comprenant des collectionneurs de montres, horlogers, journalistes et commissaires-priseurs, seront annoncés le jeudi 13 novembre lors de la cérémonie au Bâtiment des Forces Motrices, à Genève.

Cette année marque également le cinquième anniversaire de l’Académie du GPHG, désormais composée de plus de 1 000 membres, tous désireux de contribuer au rayonnement mondial de l’horlogerie. Elle joue un rôle central dans le processus de sélection des montres en compétition.

Chaque printemps, les membres commencent à proposer des pièces éligibles, sous réserve de l’approbation des marques. En été, les académiciens désignent six finalistes par catégorie avant de participer, à l’automne, à la sélection des lauréats, aux côtés du jury, lui-même composé de membres de l’Académie.

Les montres nommées font le tour du monde

Les 84 montres et six pendules sélectionnées parmi les 302 modèles présentés par 184 marques cette année ont parcouru le monde en amont de la cérémonie, surnommée les "Oscars" de l’horlogerie.

Les pièces ont été exposées à Shanghai début octobre dans le cadre de la Golden Week, une initiative visant à promouvoir les échanges culturels entre l’Orient et l’Occident.

La Gentissima Oursin Fire Opal de Gérald Genta se distingue dans la catégorie Dames.
La Gentissima Oursin Fire Opal de Gérald Genta se distingue dans la catégorie Dames. GPHG

La tournée s’est poursuivie à Istanbul du 15 au 20 octobre, pour une exposition organisée avec le groupe de mode turc Vakko dans son hôtel privé, sur les rives du Bosphore.

Le Musée d’Art et d’Histoire de Genève accueillera les pièces nommées du 29 octobre au 16 novembre 2025 dans ses locaux historiques. Un vaste programme de médiation culturelle sera proposé au public et aux écoles dans le cadre de cet événement.

Dernière étape de la tournée 2025, la Dubai Watch Week rendra hommage aux lauréats 2025 du 19 au 23 novembre.

Les pièces à suivre lors de la cérémonie 2025

Six pièces sont nommées dans chaque catégorie, et certaines ont déjà retenu l’attention des experts du secteur.

La Gentissima Oursin Fire Opal de Gérald Genta se distingue dans la catégorie Dames. Les montres concourant pour ce prix ne doivent pas être trop ornées ; la pièce de Genta fait donc sensation avec un cadran aux teintes flamboyantes entouré de 137 opales de feu serties individuellement. La description du GPHG la qualifie à juste titre d’"élégance audacieuse".

L’an dernier, Van Cleef & Arpels a raflé les prix Dames et Dames Complication, mais n’a présenté aucun modèle dans ces catégories cette année.

Dans la catégorie Hommes, la Grand Seiko Spring Drive U.F.A fait l’objet d’un fort engouement, puisqu’il s’agit de la montre à ressort principal la plus précise au monde. "Si les dimensions et le design ne sont peut-être pas ce qu’il y a de plus spectaculaire dans la sélection, il est difficile de contester l’exploit", écrit Mark Kauzlarich, membre de l’Académie du GPHG.

Dans la catégorie Hommes, la Grand Seiko Spring Drive U.F.A suscite l’intérêt, car c’est la montre à ressort principal la plus précise au monde.
Dans la catégorie Hommes, la Grand Seiko Spring Drive U.F.A suscite l’intérêt, car c’est la montre à ressort principal la plus précise au monde. GPHG

L’an dernier, c’est la précision de la pièce d’IWC Schaffhausen qui a valu à la maison l’Aiguille d’Or. La Portugieser Eternal Calendar est officiellement reconnue par le Guinness World Records comme la "montre-bracelet à phase de lune la plus précise".

Avec une dérive théorique d’un seul jour en 45 361 055 ans, l’indication Double Moon de la Portugieser Eternal Calendar bat le précédent record du monde de plus de 43 millions d’années.

La montre de poche Escale au Pont-Neuf de Louis Vuitton tient davantage de l’œuvre d’art que de l’instrument de mesure du temps.
La montre de poche Escale au Pont-Neuf de Louis Vuitton tient davantage de l’œuvre d’art que de l’instrument de mesure du temps. GPHG

La catégorie Exception mécanique est définie par le GPHG comme regroupant des montres dotées d’un mécanisme particulier, tel qu’un affichage innovant ou sophistiqué, un automate, une sonnerie ou toute autre fonction acoustique, un échappement spécial, un mouvement à courroie ou tout autre concept horloger original et/ou exceptionnel.

Au vu de ces critères, difficile de ne pas retenir la montre de poche Escale au Pont-Neuf de Louis Vuitton. Plus œuvre d’art que garde-temps, elle représente le plus ancien pont de la capitale française avec un sens du détail exquis et fantaisiste, grâce à une technique de gravure en bas-relief. Treize éléments sont mobiles, dont une barge chargée de malles Louis Vuitton qui s’ouvrent lentement pour dévoiler des fleurs dorées au monogramme. Son prix est vertigineux : 3,15 millions de CHF (3,4 millions d’euros).

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