Afrique du Sud : les Black Mambas luttent contre le braconnage

Deux rangers ont installé une caméra mobile à l'arrière d'un 4x4.
Deux rangers ont installé une caméra mobile à l'arrière d'un 4x4. Tous droits réservés Samsung
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Par Rosie FrostAlixan Lavorel
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Des caméras émettent en direct depuis cette réserve, permettant de signaler toute activité suspecte à l'unité anti-braconnage des Black Mambas en Afrique du Sud.

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Un groupe de femmes gardes forestières invite le plus grand nombre de personnes à participer à la lutte contre le braconnage en Afrique du Sud en regardant une retransmission d'images en direct 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis le parc national du Grand Kruger.

Dans le cadre d'un projet pilote de deux mois, les téléspectateurs pourront contribuer à la protection des espèces menacées en les observant à distance dans leur habitat naturel. Tout en observant des animaux comme les lions, les girafes et les éléphants, les internautes pourront signaler toute activité suspecte directement au siège du groupe.

"Les Black Mambas ne peuvent pas y arriver seuls. Nous avons besoin de plus d'yeux, de plus de personnes pour nous aider", explique Leitah Mkhabela, l'une des rangers.

"S'ils se détendent depuis chez eux et qu'ils se connectent, alors il y a tellement d'éléments qu'ils peuvent détecter et donc nous aider."

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Une garde forestier surveille les caméras à un point d'eau de la réserve.Samsung

Qui est l'unité anti-braconnage des Black Mambas ?

Ce stream en direct soutient l'unité anti-braconnage des Black Mambas, un groupe de femmes gardes forestières basées dans la réserve naturelle de Balule, en Afrique du Sud. L'unité a été créée en 2013 pour créer des modèles de conservation des animaux.

Les Black Mambas utilisent des méthodes non violentes pour prévenir le braconnage dans la région et éduquer les populations locales à la conservation. Les gardes-forestières assurent qu'elles n'ont pas pour objectif de créer des veuves ou des orphelins, mais d'avoir un effet dissuasif.

Mkhabela explique qu'elle s'est engagée parce qu'elle aimait être dans la brousse, dans ces endroits tranquilles où elle peut côtoyer les animaux, mais aussi parce que c'était une occasion de s'émanciper : "J'aime acquérir des connaissances", ajoute-t-elle.

Les gens ont vu notre façon de faire et beaucoup de femmes ont commencé à nous soutenir.

"Quand j'ai commencé en tant que Black Mamba, les gens ont eu peur de la formation que nous suivions. Les gens disaient que cette formation était faite pour les hommes, que nous ne pouvions pas la faire parce que nous sommes des femmes", explique-t-elle. "Le plus dur, c'est que même les femmes nous regardaient de haut".

Mais les gens ont commencé à changer d'avis une fois que l'impact du travail de ces femmes s'est fait ressentir jusque dans les populations locales : "Les gens ont vu notre façon de faire et beaucoup de femmes ont commencé à nous soutenir. Certaines d'entre elles disent même qu'elles regrettent de nous avoir fait perdre notre temps à dire que nous ne pouvions pas le faire et à nous regarder de haut", explique Mkhabela.

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Les gardes forestières utilisent des téléphones pour documenter les preuves de braconnage.Samsung

Utiliser la technologie pour lutter contre le braconnage

Avec l'aide de Samsung, des téléphones ont été recyclés pour créer le_stream_ en direct mais aussi pour aider les Black Mambas dans leur travail. Deux caméras permanentes et une caméra itinérante - fixée à un 4x4 qui peut se déplacer dans le parc - ont été installées et apportent un réel soutien logistique aux gardes forestières afin de stopper les braconniers.

"La course à l'armement ne concerne pas les armes, la course à l'armement dans la lutte contre le braconnage concerne en fait la technologie", explique Craig Spencer, PDG des Black Mamba. "Une caméra ne dort jamais. Vous pouvez donc voir à toute heure du jour et de la nuit."

Les téléphones sont également utilisés pour une communication rapide et efficace entre les gardes forestiers, remplaçant les carnets de notes qui retardaient auparavant leurs réponses aux menaces. Les informations provenant des patrouilles dans la réserve peuvent être facilement enregistrées grâce à cette technologie.

"Avec le système que nous utilisions, la réception des informations était trop lente", explique Mkhabela.

"Je pense qu'il y aura un grand changement puisque nous allons recevoir les informations à temps et il sera facile pour nous de faire un suivi si nous devons analyser des preuves suspectes."

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Un garde forestier observe un éléphant depuis une voiture camouflée dans la réserve.Samsung

De manière inattendue, ce projet de surveillance les aide également à faire entrer la faune locale dans les salles de classe. Les Black Mambas gèrent un programme éducatif qui touche actuellement 1 300 enfants des écoles primaires de la région. Désormais, les gardes forestiers peuvent partager ce qu'ils voient en temps réel avec les élèves, contribuant à l'éducation environnementale.

"C'est une fenêtre sur la vie d'un garde forestier qui protège le parc. C'est un sentiment de fierté, de dignité. C'est un modèle fantastique." explique un jeune élève de primaire.

Article traduit de l'anglais

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