Leur étendue dépasse les annonces initiales faites par le Premier ministre lors de la conférence sur les Océans à Nice en juin dernier.
Comme promis lors de la Conférence sur les océans à Nice en juin dernier, Kyriakos Mitsotakis a annoncé la création de deux nouvelles aires marines protégées en mer Ionienne et dans l'archipel des cyclades, en mer Égée du Sud.
Les limites des parcs marins ont été définies à la suite des évaluations environnementales spécifiques (EES) respectives, qui ont fait l'objet d'une consultation publique conformément à la législation nationale et européenne, sur la base de leur valeur écologique et environnementale.
Une mesure dépassant les objectifs de 2030
Leur étendue dépasse même les annonces initiales faites par le Premier ministre lors de la conférence sur les Océans. Celles-ci prévoyaient des parcs marins couvrant une superficie totale de 22 000 km2 (14 000 km2 en mer Ionienne et 8 000 km2 dans le sud de la mer Égée). Aujourd'hui, sur la base des études environnementales spécifiques correspondantes, la zone a augmenté de 25 % pour atteindre environ 27 500 km2 (environ 18 000 km2 et 9 500 km2 respectivement).
"Ces parcs feront partie des plus grandes zones marines protégées de toute la Méditerranée. Ils nous permettront d'atteindre notre objectif de protéger 30 % de nos eaux territoriales d'ici à 2030, bien plus tôt que prévu", s'est félicité le Premier ministre grec.
Protéger les écosystèmes marins
Kyriakos Mitsotakis a également précisé que le chalutage de fond, néfaste pour les écosystèmes marins, y seraient interdit.
Des mesures et restrictions supplémentaires sont prévues pour protéger efficacement les habitats et les espèces les plus vulnérables. La mise en œuvre de ces mesures sera contrôlée à l'aide d'un système intégré de suivi et de surveillance par l'OFYPEKA (comprenant des drones, des radars, des images satellite, etc.) en coopération avec les autorités portuaires locales.
"En travaillant avec les communautés locales, les pêcheurs locaux, les scientifiques et les partenaires internationaux, nous ferons de ces parcs des exemples de ce qui est possible. Ce faisant, la Grèce peut devenir une voix pour la mer - en Europe et au-delà", a-t-il poursuivi.
Des enjeux environnementaux et diplomatiques
Outre son objectif environnemental, cette mesure revêt également une dimension diplomatique.
Athènes entend réaffirmer son rejet de l'accord turco-libyen portant sur la délimitation d’une zone économique exclusive entre Ankara et Tripoli, conclu sans tenir compte des droits maritimes grecques. Cette zone comprend d'importants gisement gaziers.