Les italiens se sentent trahis par l'UE

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Par Euronews
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Nous sommes à la gare de Tiburtina, à l’Est de Rome.

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Nous sommes à la gare de Tiburtina, à l’Est de Rome. Autrefois, ce quartier était considéré comme aisé. Mais aujourd’hui, les habitants de sentent appauvris par la crise économique et menacés par l’immigration de masse. Tous pointent un responsable: l’Europe.

“La situation a empiré au lieu de s’améliorer”, déplore cette habitante. “En plus avec l’ouverture des frontières, tout le monde a débarqué ici sans aucune forme de contrôle. Nous avons besoin de meilleures règles en Europe et de plus de solidarité entre les Etats membres, au lieu d’isoler l’Italie du reste de l’Europe”.

La construction de la nouvelle gare de TGV était censée ramener la prospérité dans le quartier. Mais les habitants ont vite déchanté. Pour eux, l’Italie ne récolte pas les bénéfices de sa participation à l’Union.

“Il suffit de penser aux marchés publics européens”, explique cette dame. “L’Italie remporte très peu d’appels d’offres ou n’y participe même pas. On pourrait obtenir des fonds importants et faire des choses utiles mais rien ne bouge ici”.

Beaucoup de migrants sont arrivés dans les années 90, quand le quartier était florissant. Ce patron de café pakistanais est nostalgie de cette époque.

“Je pense que c‘était mieux quand on avait la lire. Ca n’a fait qu’empirer depuis qu’on a l’euro parce que les pays n‘étaient pas prêts. Aujourd’hui, les clients me demandent un cappuccino, le jour suivant un croissant mais plus jamais les deux en même temps”.

Alors que l’Union s’apprête à fêter ses 60 ans, l’euroscepticisme continue de grimper. Selon un récent sondage, 53% des italiens n’ont plus confiance dans le projet européen, soit 8% de plus qu’en 2010.

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