Alors que la Bulgarie prend la présidence tournante de l'Union européenne, le chef d'Etat Roumen Radev vient de mettre son veto à une loi anti-corruption.
Le président conteste l'efficacité de la réforme qui prévoit la mise en place d'une entité spéciale unique entièrement consacré à la lutte contre ce fléau. Il estime notamment que la protection des auteurs d'une dénonciation ne serait pas garantie avec le nouveau dispositif.
Ce veto oblige le Parlement à réexaminer la loi, mais il n'est pas tenu de la modifier. Cet incident montre cependant les maigres résultats obtenus par la Commission européenne qui depuis l'entrée de la Bulgarie dans l'Union européenne en 2007, a mis en place une surveillance renforcée de Sofia sur les progrès, jugés insuffisants de sa justice contre la corruption. Aucun responsable de haut niveau n'a été condamné pour ce motif en Bulgarie.