A treize mois de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, les conditions du retrait ne sont toujours pas claires. Le négociateur en chef de l'Union demande d'accélérer le tempo. Il attend les propositions de Theresa May.
Les divergences restent trop nombreuses
Négociateur en chef de l'UE sur le Brexit
Michel Barnier vient de dévoiler un rapport très attendu. Il traduit en langage juridique les accords conclus en décembre entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. A l'intérieur, 3 points clés : les droits des citoyens, la facture du divorce et l'avenir de la frontière irlandaise.
Ce dernier point reste extrêmement sensible. En cas de blocage, l'UE privilégie l'option de laisser la province britannique de l'Irlande du Nord en alignement complet avec l'Irlande, membre du marché unique et de l'Union douanière. Cette solution porte le nom de "backstop".
"Ce backstop tel que nous le proposons ne remet pas en cause l'ordre constitutionnel ou institutionnel du Royaume-Uni", affirme Michel Barnier, le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit. "Nous respectons et nous disons simplement que sur le territoire de l'île, avec deux pays, on peut trouver une cohérence réglementaire pour certains sujets du marché unique ou de l'union douanière dont on a besoin pour que l'accord du Vendredi saint fonctionne".
Il reste treize mois avant le retrait du Royaume-Uni. Le temps presse et les divergences restent très... "trop nombreuses", selon les mots du négociateur en chef de l'Union. Selon ses calculs, il faut aboutir à un accord complet d'ici l'automne, afin de laisser le temps aux différents parlements de ratifier le texte.