Pour la seconde fois en quelques mois le Parlement européen organise un débat sur la situation en Hongrie.
Le Parlement européen débat une nouvelle fois ce mercredi sur la situation de l'Etat de droit en Hongrie. Toutefois le Premier hongrois, Viktor Orban, ne fera pas cette fois-ci le déplacement à Bruxelles pour répondre aux questions des députés. Les Verts, les socialistes et les libéraux veulent évoquer la loi sur les heures supplémentaires ou le déménagement de l'Université d'Europe centrale. "Je pense que c'est un signal de solidarité avec les citoyens hongrois qui sont descendus dans la rue avant et après Noël pour essayer de changer leur pays", précise l’eurodéputée écologiste Judith Sargentini, rapporteur d’un texte sur l’Etat de droit en Hongrie.
De son côté Budapest assure que ce débat n’a pas sa place dans l’hémicycle. Le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltán Kovács, parle d’un événement électoraliste. "La campagne politique devrait respecter les règles électorales à savoir pendant la campagne et auprès des gens, pas au Parlement européen", explique-t-il.
Certains observateurs soulignent le manque de réactivité de l'Union européenne dans ce dossier. "Je pense que nous avons 6 ans de retard et je dirais que le bon moment pour les acteurs européens de mener des actions c'était en 2012 ou 2013 lorsque le Parlement européen a exprimé pour la première fois des inquiétudes concernant la situation en Hongrie", estime Laurent Pech, professeur à l’université du Middlesex.
Le Parlement a voté au mois de septembre en faveur du déclenchement de l'article 7 du traité de l'Union concernant la Hongrie. Cette procédure peut entrainer une suspension du droit de vote d'un gouvernement. La décision définitive relève cependant des Etats membres.