Les provocations politiques, la rhétorique anti-migrants et la ligne nationaliste prônée par le Premier ministre hongrois embarrasse le Parti populaire européen.
L'harmonie ne résonne plus au sein de la droite européenne. Le PPE, le Parti populaire européen, se déchire sur l'attitude à adopter face à son représentant hongrois, le Fidesz, du Premier ministre nationaliste Viktor Orban. Pour le président de la Commission européenne il n'y aucune ressemblance entre lui et l'homme fort de Budapest. "Selon moi sa place n'est pas au PPE", assure Jean-Claude Juncker.
Cette passe d'armes fait suite au lancement en début de semaine en Hongrie d'une nouvelle campagne contre la Commission européenne et sa politique migratoire. Au Parlement européen les membres du Fidesz font bloc autour de leur dirigeant. L’eurodéputé Tamas Deutsch répond que "Jean-Claude Juncker a échoué parce que sous sa présidence des millions de migrants illégaux sont entrés dans l'Union européenne".
Les cadres du PPE assurent que le responsable hongrois ne dicte en rien l’agenda politique du groupe. Viktor "Orban n'a aucune influence au PPE. Il a été politiquement marginalisé", affirme le Suédois Gunnar Hökmark. L'enjeu est de taille pour le Parti populaire européen qui espère rester la première force politique au sein des institutions à l'issue des élections au mois de mai.