Les dirigeants de l’UE entrent dans le fond des négociations sur l’attribution de la présidence de la Commission européenne.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne sont réunis à Bruxelles pour tenter de s'entendre sur le nom du prochain président de la Commission. Les consultations entamées au-lendemain du scrutin européen n'ont pas permis de trouver le candidat ou la candidate du compromis. La désignation de l'une des têtes de liste de la campagne, ou Spitzenkandidat dans le jargon européen, divise les Etats membres mais aussi les institutions de l'UE. "J'ai la sensation que nous ne serons pas en position de désigner le nouveau président de la Commission ou le nouveau président du Conseil européen", affirme le Premier ministre irlandais à son arrivée. Leo Varadkar glisse même avec un sourire qu’il "est souvent plus rapide d'élire un nouveau pape que de s'entendre sur ces postes particuliers".
Le Parti populaire européen (PPE), première force politique dans l’hémicycle, réclame la présidence de la Commission pour son candidat, l'Allemand Manfred Weber. Mais les libéraux, emmenés par le président français et soutenus par les Premiers ministres socialistes espagnol et portugais, s'opposent à cette idée. "La conclusion est que, pour l'instant, il n'y a pas de majorité pour la candidature de Monsieur Weber", explique le nouveau président du groupe libéral au Parlement européen, Dacian Ciolos. Pour la tête de liste des socialistes les Etats membres doivent écouter les eurodéputés. "Je crois que le Parlement européen attache une importance assez claire au processus des Spitzenkandidat", insiste Frans Timmermans.
La bataille politique s'annonce délicate. Le prochain président de la Commission devra obtenir le soutien de trois familles politiques auprès de Etats membres et 376 voix au Parlement.