Les tensions à la frontière gréco-turque soulèvent la question des droits fondamentaux des migrants

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Tous droits réservés Giannis Papanikos/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par Elena Cavallone
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L’UE réitère son soutien au gouvernement grec face aux arrivées de migrants après l’ouverture par la Turquie de ses frontières.

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L’image est glaçante. Ce ne sont pas des combattants mais des migrants qui agitent un drapeau blanc devant des garde-frontières grecs. Cette image soulève des questions sur la protection des droits de l'homme ces derniers jours dans la région. Depuis l'annonce par la Turquie de l'ouverture de sa frontière avec la Grèce les candidats à l'immigration tentent leur chance et font face parfois à la violence.

Au Parlement européen, le président du groupe chrétien-démocrate ne veut pas condamner la réponse des autorités grecques. "Il faut dire clairement que les violences observées le long de la frontière sont provoquées par (Recep Tayyip) Erdogan. Il est le responsable ", insiste Manfred Weber.

Les dirigeants des institutions de l'UE ont fait le déplacement mardi en Grèce pour réaffirmer leur soutien à Athènes. Le gouvernement grec a annoncé de son côté qu'il suspendait pour un mois les évaluations de demande d'asile. 

Mais pour Human rights watch, les 27 ont aussi une part de responsabilité. L'ONG rappelle que l’Union a conclu en 2016 un accord migratoire avec la Turquie. "Les demandeurs d'asile et les migrants sont utilisés comme des pions par le gouvernement turc pour mettre la pression sur l'Union et cela les place dans une situation encore plus vulnérable ", précise Philippe Dam, directeur du plaidoyer de l’ONG. Pour la société civile c'est avant tout un signal d'alerte afin de trouver des solutions humanitaires à ces tensions migratoires.

Journaliste • Grégoire Lory

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