L’UE se mobilise pour répondre aux menaces de la Turquie sur les migrants

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Par Stefan Grobe
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Toutes les institutions de l’UE s’activent pour éviter une crise migratoire comme en 2015. Les rencontres politiques se multiplient tout au long de la semaine pour répondre à Ankara.

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L'Union européenne veut empêcher une nouvelle crise migratoire à ses portes. Dans ce contexte les 27 soutiennent la ligne ferme défendue par la Grèce face aux arrivées de demandeurs d'asile. "La Grèce a besoin de tout le soutien de l'Union européenne, à la fois celui de la Commission et celui des autres Etats membres", insiste la Commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson.

Les présidents de la Commission européenne, du Parlement européen et du Conseil européen se rendront d’ailleurs ce mardi en Grèce. Une réunion extraordinaire des 27 ministres de l'Intérieur devrait avoir lieu cette semaine. Cette affaire soulève plus largement la question des relations avec la Turquie et en particulier l'accord migratoire conclu avec Ankara. Le texte adopté en 2016 a pour objectif de mettre un terme à l’immigration irrégulière par le territoire turc. Ankara a finalement décidé d’ouvrir ses frontières. Pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, "ce que nous voyons maintenant ne peut être la réponse et la solution" aux tensions actuelles.

Les 27 ministres des Affaires étrangères devraient se réunir vendredi pour évoquer les différentes options envisageables pour l'UE. Selon certains analystes il n'y pas d'autre solution qu'une coopération avec Ankara. "L'accord de mars 2016 sur l'immigration est sérieusement écorné (…) à ce stade-là il n'y a pas de raison de l'abandonner, parce que le sort des Syriens qui sont déjà en Turquie est difficile, il faut continuer à les aider", précise Marc Pierini. Le chercheur de Carnegie Europe estime que la situation aux frontières est une crise artificielle créée par la Turquie pour des raisons de politique intérieure. Ankara va devoir apporter des éléments de réponse rapidement. L’économie du pays dépend de l’UE et les autorités turques ne peuvent pas se permettre des tensions avec les Etats membres.

Journaliste • Grégoire Lory

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